Identification de biomarqueurs prédictifs de la réponse aux traitements et diagnostiques des polyradiculonévrites chronique (PIDC) par analyse du transcriptome et des profils cytokiniques et cellulaires
Auteur / Autrice : | Antoine Guéguen |
Direction : | Shahram Attarian, José Boucraut |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Biologie-Santé - Spécialité Neurosciences |
Date : | Inscription en doctorat le 01/11/2023 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Marseille) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : MMG - Marseille Medical Genetics |
Résumé
Introduction : 1. La polyradiculonévrite inflammatoire démyélinisante chronique (PIDC) est une pathologie auto-immune rare du système nerveux périphérique qui entraîne des déficits moteurs et sensitifs, proximaux et distaux pouvant être à l'origine d'un handicap important. Son diagnostic reste difficile malgré la définition de critères internationaux. Il nécessite d'exclure les autres causes de neuropathies dont la présentation clinique et électrophysiologique peut être similaire. Le suivi évolutif et la réponse aux traitements sont des éléments qui participent à la confirmation diagnostique.Les cures d'immunoglobuline intraveineuse (IVIg) sont classiquement utilisées comme traitement de première intention mais 30 à 40% des patients ne répondent pas aux IVIg. L'évaluation de la réponse au traitement nécessite une période de 3 à 6 mois. Les alternatives thérapeutiques sont les corticoïdes ou les échanges plasmatiques. 2. Les IVIg sont des produits dérivés du sang coûteux, à la production limitée et avec des tensions d'approvisionnement, faissant de l'optimisation de leur utilisation un enjeu. 3. Les mécanismes physiopathologiques à l'origine des PIDC restent mal connus et n'ont pas permis d'identifier des biomarqueurs diagnostiques et pronostiques de la réponse aux traitements par IVIg. Objectifs : 1. Objectif principal : a. Identifier des biomarqueurs sanguins prédictifs de la réponse aux IVIg chez les patients atteints de PIDC. 2. Objectifs secondaires : a. Identifier des biomarqueurs diagnostiques sanguins de la PIDC. b. Étudier les mécanismes physiopathologiques impliqués dans la PIDC. Méthode : 1. Étude multicentrique prospective de type cas-témoin avec collection biologique réalisée entre 2004 et 2022. La participation de 18 centres français a permis l'inclusion de 34 patients naïfs présentant un tableau compatible avec une PIDC selon les critères européens et une indication à un traitement par IVIg. Un groupe contrôle de 10 sujets sains a été constitué. Des évaluations cliniques standardisées étaient réalisées à M0, M3, M6, M12 et des prélèvements sanguins effectués à M0 avant et après IVIg, M2 et M6. Une visite anticipée pouvait être programmée si la situation du patient le nécessitait. Les évaluations cliniques comprenaient les échelles de clinométrie recommandées par les instances internationales pour les PIDC. Les prélèvements sanguins comportaient 4 tubes Paxgene pour l'analyse du transcriptome, 3 tubes pour les analyses du plasma et des cellules nucléées du sang. 2. Un comité d'adjudication a été constitué afin de classer les patients selon 4 groupes : 1) PIDC répondeur, 2) PIDC non répondeur, 3) Contrôle sujets sains 4) Contrôle patients traités par IVIg mais n'ayant pas de PIDC. Pour cela, les données cliniques et paracliniques à visées diagnostiques, mais aussi de suivi au cours de l'étude et après, ont été fournies. 3. L'analyse du matériel biologique est envisagée en deux temps. a. Analyse du transcriptome. Elle est en cours de réalisation sur une plateforme d'Eurofins en collaboration avec la société Xegen. Une analyse déterministe portant sur différents mécanismes physiopathologiques connus ou suspectés jouant un rôle dans la physiopathologie des PIDC et la réponse au traitement par IVIg sera menée en collaboration avec des experts français et internationaux de ces voies cellulaires. Une analyse non déterministe sera également effectuée à des fins exploratoires. b. Analyse du sérum et des cellules nucléées du sang dépendra des résultats de l'analyse du transcriptome. Elle fera appel à des techniques de dosage des cytokines, de cibles antigéniques et de cytométrie en flux. Résultats attendus : 1. Améliorer la prise en charge des patients. 2. Limiter l'utilisation des IVIg aux patients répondeurs. 3. Mieux comprendre les modes d'action des traitements. 4. Progresser dans la compréhension des mécanismes physiopathologiques des PIDC.