Développement et évaluation préclinique d'une approche innovante d'immunothérapie dans la maladie d'Alzheimer et les Tauopathies
Auteur / Autrice : | Manon Graffeuil |
Direction : | Guillaume Dorothee |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Biologie moléculaire et cellulaire |
Date : | Inscription en doctorat le 21/11/2022 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | Physiologie, physiopathologie et thérapeutique |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de Recherche Saint-Antoine |
Equipe de recherche : Système immunitaire et neuroinflammation |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
La maladie d'Alzheimer (MA) est définie par des dépôts extracellulaires d'amyloïde beta et des agrégats fibrillaires intracellulaires de protéines Tau hyperphosphorylées. De plus, les tauopathies primaires sont d'autres maladies neurodégénératives rares caractérisées par ces agrégats intracellulaires de Tau pathologique. Il a été mis en évidence que ces lésions neuropathologiques sont responsables de réponses neuroinflammatoires innées chroniques médiées par les microglies et les astrocytes, qui jouent un rôle complexe dans la physiopathologie de la maladie avec des effets bénéfiques et néfastes. En plus d'une neuroinflammation innée, des résultats ont mis en évidence le rôle que joue l'immunité cellulaire adaptative dans la MA et les autres tauopathies. En effet, une augmentation de l'infiltration des cellules T dans le cerveau a été observée chez des patients atteints de la MA ainsi que dans des modèles murins mimant la MA. Des résultats similaires ont également été observés dans la démence fronto-temporale, dont un grand sous-ensemble est défini comme une tauopathie. De manière générale, ces résultats suggèrent l'implication de la pathologie de Tau dans l'apparition de processus néfastes médiés par les lymphocytes T, contribuant à la neuroinflammation innée et les déficits cognitifs liés à Tau. Il a été montré qu'une amplification précoce des cellules T régulatrices (Tregs), grâce à un traitement à faible dose d'IL-2, permettait d'améliorer les fonctions cognitives dans un modèle de souris mimant la MA, via une modulation de la neuroinflammation. L'objectif de ce projet de thèse consiste à développer et évaluer, chez des souris THY-Tau22, les potentialités thérapeutiques d'une combothérapie immunomodulatrice innovante. Cette combothérapie vise à atténuer l'induction des cellules T spécifiques de Tau et la réponse neuroinflammatoire néfaste en i) diminuant la charge en protéine Tau pathologique, élément antigénique déclencheur de l'induction des cellules T, via un traitement avec un acide nucléique interférant ciblant Tau, et ii) en amplifiant sélectivement les Tregs à l'aide d'un traitement chronique d'IL-2 à faible dose.