Thèse en cours

Immortalisme, collectivisme, vitalisme : Nikolaï Fiodorov et la littérature russe (1880– 1930)

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Auteur / Autrice : Tatiana Drobot
Direction : Luba JurgensonJean-Philippe Jaccard
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Études slaves
Date : Inscription en doctorat le 01/02/2019
Etablissement(s) : Sorbonne université en cotutelle avec Université de Genève
Ecole(s) doctorale(s) : Civilisations, cultures, littératures et sociétés
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Cultures et sociétés d'Europe orientale, balkanique et médiane

Résumé

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Le titre sera amené à être modifié car il ne reflète plus le sujet de thèse. La thèse se concentre sur l'étude de la représentation et de la remise en question de l'agentivité collective et individuelle dans les œuvres de fiction d'Alexandre Bogdanov, Maxime Gorki et Anatoli Lounatcharski. Ces trois auteurs et penseurs ont travaillé un temps ensemble à l'élaboration d'un projet de nouvelle société socialiste, en passant par la satire sociale et par l'écriture d'utopies qui dessinent les contours d'une société idéale, avec sa culture, sa science, sa religion – ou ce qui la remplace – tout cela structurant les relations sociales qui doivent s'y nouer. Je mets l'accent sur la dimension politique qui est donnée au texte : de sa production à sa transmission et sa conservation. Je mets en lumière l'importance accordée aux figures qui portent et transmettent un savoir théorique et pratique jugé essentiel, j'étudie la façon dont les auteurs leur donnent corps dans les textes de fiction, et comment en cela ils tentent de construire la base d'un imaginaire politique en prémices des transformations sociales auxquelles ils croient et qu'ils attendent. J'étudie plus précisément les différents modèles de transformation qui apparaissent dans leurs textes, inspirés de la culture européenne littéraire et religieuse : celui de la conversion et celui de l'éveil, et leur corollaire que nous appelons l'effet don quichotte, archétype de la décorrélation entre l'idée, l'action et la réalité. Cela m'amène à analyser comment ces idéologues, à travers une nouvelle épistémologie et un rapport équivoque au mensonge, à la vérité et à l'imaginaire dans la littérature, s'interrogent sur le rôle de l'écrivain dans la recherche de la maîtrise du monde qui nous entoure.