L'Ordolibéralisme et la politique économique de Gerhard Schröder : les influences de la pensée ordolibérale sur la politique économique allemande entre 1998 et 2005.
Auteur / Autrice : | Edouard Baeke |
Direction : | Cyril Hedoin, Raphaël Fevre |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences économiques et de gestion |
Date : | Inscription en doctorat le 02/10/2023 |
Etablissement(s) : | Reims |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Sciences de l'homme et de la société |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : (CRIEG) - Centre de Recherche Interdisciplinaire Economie Gestion |
Mots clés
Résumé
L' Ordolibéralisme est un courant du libéralisme, souvent présenté comme la version allemande du néolibéralisme. Celui-ci a joué un rôle fondamental dans la reconstruction de l'économie allemande après 1945, alors que les théories keynésiennes servaient de base aux politiques économiques occidentales, la RFA a choisi d'appliquer en grande partie les théories ordolibérales. Cette politique est le fondement du miracle économique allemand (Wirtschaftswunder) et un des piliers du capitalisme rhénan. Face aux difficultés économiques qui touchent le pays à partir des années 1990 et le début des années 2000, l'Allemagne connaît un tournant libéral dans sa politique économique et sociale. Les réformes entreprises par le chancelier Gerhard Schröder en particulier lors de son second mandat entre 2002 et 2005 ont marqué une rupture avec les principes de l'économie sociale de marché. En mars 2003, le cur des réformes structurelles intitulé « Agenda 2010 » est la transformation de l'État social allemand et une réorganisation du marché du travail. Dans le même temps l'ordolibéralisme, du moins dans sa version originale, semble avoir perdu une grande partie de sa capacité d'influence sur les politiques économiques occidentales au profit d'un libéralisme marqué par la philosophie de l'École de Chicago. La thèse a pour objectif de comprendre si la politique économique menée par le chancelier Gerhard Schröder constitue vraiment une rupture avec les principes ordolibéraux qui ont marqué le capitalisme rhénan après 1945. Les réformes menées, en particulier avec l'Agenda 2010, s'éloignent-elles réellement de la pensée des principaux auteurs de l'ordolibéralisme à savoir Walter Eucken, Alexander von Rüstow et Wilhelm Röpke ? En somme peut-on parler de véritable rupture avec l'ordolibéralisme allemand ou ce terme tient-il plus de la rhétorique politique ?Les réformes entreprises par la coalition SPD/Verts ne constituent-elles pas plutôt un retour aux racines du modèle social allemand influencé par la pensée ordolibérale ?