Thèse en cours

Dévoiler les sombres secrets des parasites colocataires : une étude sur la co-infection de Plasmodium et Schistosoma dans les modèles murins à un niveau biologique et moléculaire.

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Auteur / Autrice : Célia Koellsch
Direction : Jérôme BoissierRonaldo De carvalho augusto
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Biologie
Date : Inscription en doctorat le 08/01/2024
Etablissement(s) : Perpignan
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Énergie environnement
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Interactions Hôtes-Pathogènes Environnements
Equipe de recherche : MIA - Micro-evolution of Interactions in the Anthropocene

Résumé

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Les humains et d'autres populations de mammifères subissent fréquemment des co-infections avec une variété de parasites, entraînant des risques sanitaires importants dans différents systèmes (Cox 2001 ; Fenton 2013). Le paludisme et la schistosomiase dont deux maladies parasitaires majeures qui causent des risques importants pour la santé des populations humaines, affectant plus de 500 millions de personnes dans le monde, principalement dans les pays en développement, et co-infectant souvent les mêmes individus (Mazigot et al. 2010 ; McDowell et al. 2022). Les recherches sur les co-infections sont un sujet d'intérêt car les aires géographiques de Plasmodium sp. et Schistosoma sp. se chevauchent dans les régions tropicales de plusieurs pays d'Amérique du Sud et d'Afrique, avec des estimations suggérant un taux de co-infection de plus de 30% chez les enfants d'Afrique sub-saharienne (Degarege et al. 2016). Les recherches actuelles sur la co-infection Schistosoma-Plasmodium ont souvent produit des résultats contrastés, certains rapports affirmant que l'infection par Schistosoma peut augmenter la sensibilité au Plasmodium (Florey et al. 2012), tandis que d'autres documentent un effet protecteur sur l'incidence du Plasmodium (Doumbo et al. 2014). Les différences dans la conception des études et les antécédents génétiques des populations de parasites et d'hôtes contribuent vraisemblablement à ces résultats contradictoires. Bien que les aspects immunopathologiques des co-infections aient fait l'objet d'études antérieures, leurs impacts éventuels sur l'évolution et le développement des parasites sont encore négligés. Dans ce projet de thèse, nous proposons d'étudier (i) les impacts immunopathologiques de la co-infection Schistosoma-Plasmodium dans un modèle murin, (ii) l'impact de la co-infection sur le développement évolutif de chaque parasite et de leur compatibilité avec les hôtes ultérieurs, (iii) l'effet de nouvelles molécules contre les deux parasites dans une approche inédite de co-infection.