Thèse en cours

Processus d'optimisation itératif pour l'évolution dirigée de cellules synthétiques

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Auteur / Autrice : Yannick Bernard-lapeyre
Direction : Christophe DanelonMarie-José Huguet
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Ingénieries microbienne et enzymatique
Date : Inscription en doctorat le 03/01/2024
Etablissement(s) : Université de Toulouse (2023-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences écologiques, vétérinaires, agronomiques et bioingénieries (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : TBI - Toulouse Biotechnology Institute, Bio & Chemical Engineering
Equipe de recherche : I2M - Ingénierie moléculaire et métabolique
établissement délivrant conjointement le doctorat : Institut national des sciences appliquées (Toulouse ; 1961-....)

Résumé

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Le domaine de la biologie synthétique dite ''bottom up'' vise à créer une cellule minimale à partir de composants moléculaires isolés, se conformant à l'idée du physicien Richard Feynman : ''Ce que je ne peux pas créer, je ne le comprends pas.'' Cette discipline considère la biologie à travers un prisme d'ingénierie, cherchant à élucider les mécanismes internes des systèmes complexes par rétro-ingénierie. La construction d'une cellule synthétique permet l'acquisition de connaissances approfondies sur les mécanismes cellulaires et les principes fondamentaux du vivant. De plus, les technologies basées sur les cellules synthétiques offrent un piste nouvelle pour résoudre les problèmes majeurs de santé et d'énergie, en médecine et en sciences des matériaux. Cependant, les défis sont nombreux. Plusieurs consortiums dans le monde, dont le consortium néerlandais 'BaSyC' auquel participe le laboratoire Danelon, poursuivent la quête de construire une cellule synthétique. Les avancées récentes incluent la reconstruction de fonctions cellulaires de base - ou 'modules' - à l'intérieur de vésicules lipidiques, telles que la transcription-traduction de gènes avec le 'PURE system', la réplication de l'ADN et l'auto-organisation des protéines. L'obstacle principal à la construction d'une cellule artificielle intégrant plusieurs fonctions réside dans l'explosion des combinaisons possibles des nombreux paramètres (nature et concentration des différents composants, séquence d'ADN, température) à mesure que le nombre de gènes et de fonctions augmente. Le projet EvoCell vise à accélérer l'ingénierie des cellules synthétiques en combinant l'automatisation à des algorithmes d'apprentissage actif pour naviguer dans l'immense espace des paramètres expérimentaux. Il vise à créer des cellules synthétiques plus complexes en accélérant l'exploration à grande échelle des contenus moléculaires. Le travail de thèse implique le mélange assisté par robot des composants, la quantification des propriétés des vésicules avec la cytométrie à flux, l'utilisation de l'apprentissage automatique pour prédire le meilleur ensemble de paramètres conduisant à une fonction désirée, et l'optimisation des conditions de manière itérative sans nécessiter une compréhension approfondie du système. Après avoir validé les étapes opérationnelles clés d'EvoCell, nous optimiserons l'expression de circuits génétiques simples et de 'génomes synthétiques' comprenant un nombre élevé de gènes à l'intérieur des vésicules.