Les bases neurales de la présence des autres: Un cadre probabiliste multiscale de facilitation sociale
Auteur / Autrice : | Amirhossein Esmaeili |
Direction : | Driss Boussaoud |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Biologie-Santé - Spécialité Neurosciences |
Date : | Soutenance en 2025 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | Sciences du Vivant |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : INS - Institut de Neurosciences des Systèmes |
Jury : | Président / Présidente : Julie Grezes |
Examinateurs / Examinatrices : Driss Boussaoud, Daniele Marinazzo, Jérôme Sallet, Athena Akrami, Andréa Brovelli | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Daniele Marinazzo, Jérôme Sallet |
Résumé
La perception des conspecifics constitue un élément invariable et intégral de la cognition sociale chez les espèces sociales diverses. Bien que les acquis neutrophiliologiques sous-jacents à ces stimuli restent en grande partie mystérieux, sur le plan comportemental, la simple présence d'autres individus semblent moduler la performance tâchiste en fonction de la complexité du tâche. Nous essayons de bridger ce fossé en investiguant comment la présence des autres perturbe l'efficacité synaptique à trois échelles spatiotemporelles du cerveau et comment telles perturbations pourraient conduire à des améliorations de la performance dans les macaques et participants humains. Dans les macaques accomplissant un tâche d'apprentissage d'association, la présence sociale augmente l'éfficacité synaptique excitatoire des régions cérébrales dorsolatérales préfrontales et du cortex antérieur-cingulaire. Dans les humains effectuant une tâche de interception latérale, la présence des conspecifics facilite la performance dans le groupe féminin, et cette facilitation est liée à l'amélioration de l'efficacité synaptique au sein du réseau d'attention dorsale et ventral. Nous posons que les améliorations de la performance due à la présence sont dues à un modération attentionnelle médianée par des changements dans l'efficacité synaptique excitatoire à trois échelles spatiotemporelles, à savoir microéchelle (uniques neurones), macroéchelle (colonnes corticales) et macroéchelle (cerveau entier). Nos insights du raisonnement probabiliste s'accumulent pour proposer un cadre frais et multi-échelle des bases neuronaux de la présence, ouvrant ainsi la voie à future recherches dans l'intérêt complexe entre la simple présence, le comportement et les dynamiques neuronales.