Thèse en cours

Développement d'une antenne conformée au patient, basée sur des métamatériaux et des techniques d'électronique imprimée, et dédiée à l'IRM à bas champ magnétique (<=0.1T)

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Auteur / Autrice : Marie-Anais Petit
Direction : Stefan EnochDelphine Bechevet
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : PHYSIQUE & SCIENCES DE LA MATIERE - Spécialité : OPTIQUE, PHOTONIQUE ET TRAITEMENT D'IMAGE
Date : Inscription en doctorat le 03/04/2023
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Physique et Sciences de la Matière
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut FRESNEL - Sciences et Technologies de l'Optique, l'Electromagnétisme, et l'Image

Mots clés

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Mots clés libres

Résumé

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Ce projet de doctorat vise le développement d'une bobine de réception conformée au patient, basée sur des métamatériaux et des techniques d'électronique imprimée avancées, et dédiée à l'IRM à bas champ (<=0,1T). La faible sensibilité de la technique d'IRM oriente le développement du matériel vers des systèmes à champ magnétique élevé. L'augmentation de l'intensité du champ magnétique implique cependant une augmentation des coûts, de l'encombrement et des problèmes de sécurité. Ces inconvénients limitent l'accessibilité à la technique, en particulier dans les services de soins intensifs. Mais cet intérêt de longue date pour les champs magnétiques élevés est actuellement remis en question, d'une part, par la crise énergétique qui confronte la communauté des chercheurs à la grave pénurie d'hélium qui se profile (mettant en péril les systèmes d'IRM actuels). D'autre part, la crise du Covid19 a mis en évidence la nécessité de disposer de systèmes accessibles, fiables et largement répandus pour faire face efficacement à tout problème de santé mondial. Les résultats d'un travail de bachelor mené à l'HEdS sur les nouvelles applications de l'IRM à faible champ ont montré que parmi les radiologues et les techniciens, environ la moitié des personnes interrogées (N=54) étaient intéressées par une formation à l'utilisation des systèmes d'IRM « point-of-care » (poc). Près d'un tiers des personnes interrogées pensaient que les systèmes poc pourraient avoir un avenir dans le paysage médical, et plus d'un tiers pensaient que les images à faible champ devraient être incluses dans le programme de formation des radiologues et des techniciens. Ces résultats montrent un remodelage actuel des mentalités en faveur de l'inclusion de l'IRM à faible champ dans la routine clinique, et confirment le regain d'intérêt pour l'IRM poc déjà impliqué par les développements récents. Malgré une meilleure distribution des courbes de relaxation à bas champ, conduisant à des contrastes plus marqués entre les tissus humains (information principale du diagnostic IRM), la technique souffre d'un mauvais rapport signal/bruit (RSB), le niveau de polarisation étant proportionnel au champ magnétique principal du système. Pour améliorer le RSB, il faut d'abord se concentrer sur l'amélioration de l'annulation du bruit, qui ne concerne que la gestion de la chaîne RF (le bruit provenant du patient étant négligeable dans ce contexte). La principale source potentielle de bruit RF restante serait imputée à la bobine et à son préamplificateur. Nous prévoyons donc d'exploiter un préamplificateur à faible niveau de bruit et de développer une bobine conformée au patient, basée sur une électronique imprimée avancée et des matériaux qui ont des propriétés électromagnétiques capables d'augmenter le champ magnétique local (métamatériaux), afin de s'attaquer à la limitation du bruit et à l'amélioration du signal en même temps. L'adaptation de la bobine à la morphologie du patient rapproche les récepteurs, limitant la capture du bruit et améliorant la réception du signal. En outre, la construction d'une bobine polyvalente réduirait les coûts d'acquisition du système d'IRM et diminuerait considérablement le poids de l'ensemble de l'équipement, des considérations importantes dans l'approche poc. Le développement de ce type d'antenne permettrait de réduire davantage l'écart de RSB entre les images obtenues à haut champ et à bas champ, ce qui faciliterait la transposition de l'approche IRM poc à la routine clinique, comme cela a déjà été prouvé dans le contexte de l'exploration du cerveau. Pour ce projet, nous visons à explorer la valeur ajoutée au diagnostic du pied diabétique puisqu'un diagnostic précis basé sur un examen IRM joue un rôle important dans la gestion des patients souffrant de complications du pied diabétique qui partagent souvent des critères morphologiques (obésité, restrictions de mouvement) ou de logement (maison de retraite) qui souligneraient l'utilité de l'approche poc.