Thèse en cours

L'arbitrage d'investissement : où se situent les droits des travailleurs des pays d'accueil ?

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Auteur / Autrice : Adham Elatafy
Direction : Denis Mouralis
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : En droit spécialité Droit privé
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2018
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Sciences Juridiques et Politiques (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CDE - Centre de Droit Economique

Résumé

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L'arbitrage d'investissement est considéré comme une marque qui reflète les efforts des juristes et des Etas souverains afin de réaliser le développement économique mondial. Néanmoins, cette étude aborde les problèmes d'incapacité des tribunaux d'examiner les droits des salariées dans le cadre de l'arbitrage d'investissement. Bien qu'ils soient internationalement reconnus, les droits des salariées ne sont pas couverts par les obligations contractuelles entre les Etats et les investisseurs étrangers. Le problème est que ces mêmes obligations contractuelles sont celles qui établissent et limitent la compétence des tribunaux d'arbitrage. Ce qui préjudicie les salariées, comme tiers, ou/et peut même rendre l'Etat responsable en vertu des conventions internationales, ou peut entrainer son accusation par organisations ou des unions transnationales auxquelles il peut être membre. Dans l'affaire Veolia Propreté contre l'Egypte, Veolia a commencé les procédures arbitrales tout en réagissant à l'augmentation du salaire minimum des salariées qui a eu lieu en réaction de l'inflation sévère que l'Egypte confronte après le « Printemps Arabe ». Cela étant dit, notre étude traite les conflits entre les sources d'obligations qui gouvernent l'arbitrage d'investissement et les obligations internationales des Etats en vertu des droits du travail. D'une part, les provisions gouvernant l'arbitrage d ‘investissement sont celles prévues dans les traités bilatéraux d'investissement (TBI) et les contrats internationaux d'investissement (CII). De l'autre part, les obligations imposées sur les Etats en vertu des droits du travail sont expressément régis soit par les conventions internationales soit par la force de la loi domestique qui est harmonisée selon la constitution et les obligations étatique internationales. Compte tenu de la base consensuelle de l'arbitrage et ses effets sur la compétence des arbitres, cette étude essaye d'étendre le champ de la compétence des tribunaux afin de considérer les droits des salariées lorsqu'ils sont impliqués dans un arbitrage d'investissement. Notre tentative d'étendre la compétence du tribunal arbitral afin de considérer les droits du travail est fondée sur les dispositions internationales reflétées dans les conventions transnationales et le droit coutumier international. Cela signifie que, dans son application de la loi, le tribunal doit non seulement compter sur les CIIs et le TBIs qui sont les sources « naturelle » ou « traditionnelles » des dispositions régissant l'arbitrage. Le tribunal, aussi, est recommandé de tenir compte des obligations des Etats conformément aux dispositions de droit international, soit-il codifié ou coutumière, indépendamment de si ces dispositions ont été inclus dans le CII or le TBI (les sources traditionnelles). En conséquence, les tribunaux déclareront admissible les demandes relatives aux droits des salariées malgré leur exclusion des provisions conventionnelles des parties auxquelles les arbitres se fondent leur sentence, c.à.d. le CII et/ou le TBI.