Asiles et prisons dans la gestion différentielle de la déviance étude comparative franco-japonaise
Auteur / Autrice : | Lisa Juppeaux |
Direction : | Sacha Raoult, Tatsuhiko Inatani |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | En droit spécialité Droit privé |
Date : | Inscription en doctorat le 01/09/2020 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Sciences juridiques et politiques (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : LDPSC - Laboratoire de droit privé et sciences criminelles |
Mots clés
Résumé
La France connait une inflation carcérale significative ces dernières décennies ce qui fait du sujet des prisons un objet de débat récurrent de la sphère politique. Parallèlement, la psychiatrie publique est la cible sur la même période d'un processus de désinstitutionnalisation, se traduisant par la baisse du nombre de lits en hôpital psychiatrique. L'interdépendance de ces deux phénomènes, la croissance carcérale et la décroissance asilaire, est étudiée depuis longtemps sous le nom de « loi de Penrose » ou d'« image miroir », sans toutefois que l'on puisse en expliquer les raisons de manière convaincante. Parmi tous les cas qui peuvent être approfondis pour mieux étudier cette interdépendance, le cas japonais se distingue. En effet, alors que la tendance la plus commune dans le monde développé (y compris en France, un cas bien documenté) depuis la fin du XXe siècle est le déclin de l'asile et l'expansion de la prison, le Japon connait la tendance inverse : le taux de population carcérale baisse tandis que le taux de lits en hôpital psychiatrique augmente. L'objectif de cette recherche est donc de partir de ce cas doublement énigmatique afin de mieux comprendre les relations qu'entretiennent asiles et prisons dans le traitement de la déviance.