L'impécunieux face à l'arbitrage
Auteur / Autrice : | Elise Belhadj-tahar |
Direction : | Jean-Louis Respaud, Denis Mouralis |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit privé et Sciences Criminelles |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2023 |
Etablissement(s) : | Université de Montpellier (2022-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Droit et science politique |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : LICeM - Laboratoire Innovation Communication et Marché |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Le droit français de l'arbitrage a, depuis longtemps, consacré une protection des parties faibles. Toutefois il convient de préciser le champ de cette protection. En effet, il est possible de distinguer deux types de parties faibles. Si le faible structurellement en raison de ses qualités personnelles dans la relation contractuelle est protégé tant en arbitrage interne qu'international face à une convention d'arbitrage (l'on pense notamment au consommateur que le droit interne de l'arbitrage protège depuis des années et récemment le droit international de l'arbitrage français depuis l'arrêt PWC), telle n'est pas le cas pour le faible financier. Pour autant, dans une situation où une des parties est financièrement incapable de s'acquitter des frais d'une procédure arbitrale qu'elle avait initialement voulu, un déséquilibre persiste entre les litigants. Le déséquilibre se pose alors, au stade de la convention d'arbitrage, sur la question de l'accès à la justice arbitrale. Partant, l'on constate que le juge étatique, s'il avait posé un principe de plein effet de la convention d'arbitrage qui confortait quant à la portée et l'efficacité de la convention d'arbitrage en laissant le rôle aux « acteurs de l'arbitrage » de régler difficultés inhérentes à la saisine de cette juridiction spécifique ; semble en même temps y porter atteinte dans le récent arrêt Tagli'Apau. Au travers de cette thèse, il conviendrait alors d'analyser les différentes manières dont ces acteurs pourraient intervenir afin d'allier efficacité de l'arbitrage et accès à la justice. En outre, il s'agirait d'analyser les effets tant conventionnels que processuels des solutions envisagées afin de mettre en lumière celle(s) qui paraîtrai(ent) opportune(s).