Le maintien de l'ordre à La Réunion 1848-1958
Auteur / Autrice : | Joachim Arditti |
Direction : | Gwénael Murphy |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Histoire et civilisations : histoire des mondes modernes |
Date : | Inscription en doctorat le 30/11/2023 |
Etablissement(s) : | La Réunion |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales (Saint-Denis, La Réunion ; 2010-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Océan Indien Espaces et Sociétés |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Pour Emmanuel Blanchard et Joël Glasman, «Maintenir l'ordre n'est pas, en colonie, une question technique, c'est la condition sine qua non de l'existence d'une société coloniale dont l'hégémonie ne fut jamais telle qu'elle put se passer de l'usage d'une force non légitime pour la majorité de la population».(Maintenir l'ordre colonial - sous la direction de Jean-Pierre Bat et Nicolas Courtin - introduction générale) Pourtant, le maintien de l'ordre évoqué dans leur livre se déroule dans des colonies, où préexistaient une population, qui du fait, a été colonisée et soumise à l'autorité du colonisateur (Cameroun, Mauritanie, Dahomey ). Ce qui est donc très différent du contexte réunionnais. Si à la Réunion coloniale, la force est considérée comme légitime par la majorité de la population, on peut donc s'interroger sur ce qui menace l'ordre colonial à la Réunion. L'étude du maintien de l'ordre, de ses modalités, de ses objectifs et de ses enjeux pour la métropole et la Réunion elle-même, peut permettre de comprendre les spécificités d'une colonie comme la Réunion et de ce que la métropole en attend. (oui, là, je ne suis pas trop sur de moi pour la dernière formule) Depuis, l'abolition de l'esclavage et la mise en place de l'engagisme jusqu'à la fin de la 4e République, nous abordons comment le maintien de l'ordre a évolué au fil des régimes politiques et selon les gouverneurs(ou prefet). A travers, l'étude plus particulièrement des archives de la police et de la gendarmerie, des journaux de l'époque, des archives judiciaires et pénitentiaires, et des échanges entre le gouverneur et la métropole, nous pourrons essayer de répondre aux questions : où se trouve le cur d'autorité qui permet de préserver les intérêts coloniaux, de maintenir l'ordre dans la colonie ? En métropole ou à la Réunion ? Comment étaient composées les forces de l'ordre dans la colonie ? mais aussi : quel est l'écart entre les règles, les consignes, les lois et les décrets, et la pratique sur le terrain ? Comment l'ordre a-t-il été assuré au quotidien, lors d'émeutes ou lors des grandes affaires judiciaires de la colonie ? Quelles sont les modalités, finalement, du maintien de l'ordre en milieu insulaire, colonial et post-esclavagiste ?