Analyse des représentations des groupes sociaux et professionnels en concurrence pour la définition du bien-être équin.

Analysis of the representations of social and professional groups competing to define equine welfare and wellbeing.

• Auteur / Autrice : Mathilde Felga
• Direction : Béatrice Siadou-martin
• Type : Projet de thèse
• Discipline(s) : Sciences de gestion et du management
• Date : Inscription en doctorat le 01/02/2024
• Etablissement(s) : Université de Montpellier (2022-....)
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Economie Gestion de Montpellier
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : MRM - Montpellier Recherche en Management

Mots clés

Mots clés libres

Bien-être équin

Représentation sociale

Rapport humain-cheval

Equine welfare

Equine wellbeing

Social representation

Human-horse relationships

Résumé

Actuellement, l'utilisation des chevaux à des fins anthropocentrées ne fait plus l'unanimité. L'on s'interroge sur les bonnes et mauvaises façons de faire travailler ces animaux mais, surtout, l'on se demande s'il est bien ou mal de permettre à certaines pratiques de perdurer. À ces questions de nombreuses réponses sont apportées et participent de la diffusion de divers discours sur ce qu'est le bien-être équin et sur les meilleures façons de le réaliser ou de ne pas lui nuire. Ce faisant, le « bien-être équin » motive aussi bien le développement d'équitations alternatives, la production de matériels présentés comme plus confortables, que la mise au point de nouveaux hébergements équins, de nouveaux services thérapeutiques et de nouveaux labels attestant de la bientraitance des équidés. Il n'est cependant pas certain que cette effervescence de produits et services innovants suffisent à rassurer et pérenniser les activités qui utilisent des chevaux. L'enjeu pour les filières équines est que les questionnements qui entourent le bien-être de ces animaux n'en viennent pas à diminuer drastiquement la légitimité et l'autonomie des professionnels. De plus, ces questionnements ne sont pas qu'extérieurs aux communautés équestres, la cohésion interne des mondes équestres et hippiques est mise à l'épreuve. Dans ce contexte, les objectifs scientifiques de cette recherche visent à combler le manque de connaissances sur le constat suivant : le bien-être équin se pense, se dit et se performe de multiples manières. Il est devenu un phénomène social et culturel qui tend à réécrire ce que doivent être les rapports humains-chevaux. Il s'agit d'améliorer la compréhension des différentes représentations du bien-être équin qu'ont les groupes sociaux et professionnels afin de les mettre en perspective. Pour ce faire, la théorie des représentations sociales sera principalement mobilisée comme cadre d'analyse. Dans un premier temps, les données du terrain seront collectées au moyen d'enquêtes qualitatives approfondies dans des structures équestres et hippiques. L'objectif est d'expliquer les points de vue des professionnels (responsables et salariés), des clients (propriétaires et cavaliers), des spécialistes intervenants sur la structure (vétérinaires et autres prestataires), des institutions (labels et certifications), et enfin celui des chevaux, objectivé sur place par des éthologues. Une enquête quantitative complémentaire sera conduite dans un deuxième temps auprès de la population cavalière amateure. Elle permettra de tester les hypothèses issues du travail qualitatif. Le croisement et la comparaison des discours associés au bien-être des chevaux entre, d'une part les différentes parties prenantes d'une même structure ; et, d'autre part, les acteurs appartenant à un même groupe socio-professionnel d'un terrain à l'autre, mettra en évidence les convergences et les décalages entre leurs diverses représentations.

Today, horses' uses for whatever anthropocentric purpose is no longer unanimously accepted. Questions are raised about the right and wrong ways of using these animals but, above all, about whether it is right or wrong to allow certain practices to continue. Many answers have been given to these questions, giving rise to various discourses on what equine welfare is and how to best ensure that it is achieved or not neglected. As a result, ''equine well-being and welfare'' motivate the development of alternative riding methods, the production of equipment presented as more comfortable, the creation of new equine accommodations, new therapeutic services and new labels attesting to the good treatment of horses. However, this effervescence of innovative products and services will probably be not enough to reassure and sustain activities involving horses. The challenge for the equine sectors is to ensure that issues surrounding the welfare of these animals do not drastically diminish the legitimacy and autonomy of professionals. Moreover, these concerns are not only external to the equestrian community, the internal cohesion of the horse racing and equestrian worlds is being put under pressure. In this context, the scientific objectives of this research are to address the lack of knowledge regarding equine welfare, which is currently approached, discussed and implemented in various ways. It has become a social and cultural reality that tends to rewrite what human-horse relations should be. The aim is to improve understanding of social and professional groups' different representations of equine welfare in order to put them into perspective. The theory of social representations will be used as the main framework for analysis. Firstly, field data will be collected by means of in-depth qualitative surveys in equestrian and horse-racing structures. The purpose is to explain the points of view of professionals (managers and employees), customers (owners and riders), specialists working into the facility (vets and other service providers), institutions (labels and certifications) and, finally, that of the horses, objectified on site by ethologists. A complementary quantitative survey will be conducted among amateur rider population to test hypotheses arising from the qualitative phase regarding equine welfare and well-being discourses. The comparison of those discourses will highlight the convergences and divergences between the different representations that underlie them. This will involve crossing and examining the points of view of the various actors involved in the same structure on the one hand, and, on the other hand, those of actors belonging to the same socio-professional group from one structure to another.