Marais, mangroves et autres zones humides dans la poésie et le roman français et francophones du XXe siècle
Auteur / Autrice : | François Sagot |
Direction : | Serge Linares, Pierre Schoentjes |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Littérature et civilisation françaises |
Date : | Inscription en doctorat le 28/09/2023 |
Etablissement(s) : | Paris 3 en cotutelle avec Universiteit Gent |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littérature française et comparée (Paris ; 1992-....) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Si la littérature française ou francophone a contribué à mieux apprécier certains milieux naturels comme les montagnes, les forêts ou la mer, d’autres milieux souvent déconsidérés comme les marais, tourbières, lagunes et d’autres zones humides semblent mis de côté. L’examen plus approfondi des pratiques humaines qui impliquent ces milieux révèle toutefois que ceux-ci ne sont pas toujours un objet de méfiance ou d’indifférence, et certaines œuvres romanesques et poétiques françaises et francophone du XXe siècle témoignent de la fécondité littéraire d’une expérience de ces lieux. Cette thèse en écopoétique a pour but d’établir comment un texte romanesque ou poétique de langue française du XXe siècle peut contribuer à une meilleure appréciation des zones humides et à un questionnement sur les pratiques humaines impliquant ces milieux, en s’appuyant sur un corpus d’auteurs et autrices français et francophones : Joseph D’Arbaud, Marie Gevers, Julien Gracq, René Guy Cadou, Pierre Garnier, André Dhôtel et Pierre Morency. Notre étude abordera trois approches littéraires des milieux humides : une démarche intéressée spécifiquement par certains êtres vivants ou matières qui habitent ou composent le milieu, une approche plus globale et formant paysage, et une démarche d’inscription du milieu dans une narration. Elle montrera que la littérature de tels milieux jugés monotones ou difficiles d’accès fait reconsidérer l’articulation entre éthique et esthétique des milieux naturels. La valorisation de ces espaces contraignants pour l’humain implique en outre de se distancier d’une perspective et d’une rhétorique anthropocentriques. Enfin, puisque ces milieux complexes font souvent l’objet d’un partage entre diverses pratiques humaines, la littérature des zones humides fait voir la dimension sociale inhérente aux questions écologiques qu’elle soulève.