Thèse en cours

Ordonnancement optimisé des observations à haut contraste

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Auteur / Autrice : Thomas Rahab lacroix
Direction : Pierre LemaireNadia Brauner
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Mathématiques et Informatique
Date : Inscription en doctorat le 22/01/2024
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mathématiques, sciences et technologies de l'information, informatique (Grenoble ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Sciences pour la conception, l'optimisation et la production (Grenoble, Isère, France ; 2006-....)

Résumé

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Cette thèse s'inscrit dans le cadre du PEPR Origins, qui a pour but d'aider à percer les mystères des origines de la vie, et plus précisément son axe 5 portant sur les sciences de données pour la détection et la caractérisation d'exoplanètes. En effet, détecter et caractériser des exoplanètes est un élément clé pour comprendre comment les systèmes planétaires se forment et évoluent. Parmi les méthodes de détections, l'imagerie directe a plusieurs avantages, notamment la possibilité d'une caractérisation rapide mais aussi, grâce à de la spectroscopie, la possibilité d'étudier l'atmosphère et donc, à terme, de détecter des signatures de présence de vie. L'imagerie directe d'exoplanètes est, cependant, difficile : elle nécessite des équipements extrêmement performants capables de fournir un très haut contraste, mais cela n'est pas suffisant. En effet, la qualité de l'image dépend fortement des conditions d'observations : actuellement une portion non négligeable des observations est ainsi inexploitable. Il est donc de la plus haute importance d'utiliser au mieux le temps d'observation alloué et il est donc nécessaire d'ordonnancer précisément les observations en tenant compte des prédictions concernant les conditions d'observations, afin d'obtenir les meilleures images possibles. C'est le sujet de cette thèse. Dans le cadre d'une précédente campagne d'observations (SPHERE) a été développé un premier logiciel d'ordonnancement, SPOT. Ce dernier tient compte des paramètres astronomiques des cibles (fenêtres de visibilité, intérêt scientifique...). Il s'agit maintenant d'intégrer, en plus, les conditions d'observations aussi bien présentes (connues) que futures (prédites). Ces conditions d'observations ont deux impacts majeurs. D'une part, elles peuvent détériorer fortement la qualité d'une image et diminuer ainsi grandement l'intérêt scientifique exploitable. D'autre part, elles obligent à anticiper les conditions possibles futures afin de ne reporter une observation dont les bonnes conditions d'observation sont rares. Concernant la qualité des images, le projet SPHERE a permis d'accumuler de nombreuses données permettant de relier les conditions d'observations (en particulier conditions météorologiques et conditions atmosphériques), les caractéristiques de la cible (position, magnitude...) et la qualité d'image obtenue. Cette caractérisation de la qualité des images sera fournie comme donnée d'entrée pour l'ordonnancement. Elle sera établie par les astronomes mais, étant l'objet de recherches en cours, une collaboration avec les astronomes sera nécessaire (et est déjà organisée) pour s'assurer que les caractérisations proposées soient exploitables pour l'ordonnancement. Concernant la prédiction des conditions d'observation, on dispose de celles des services météorologiques dédiés, mais aussi d'un historique des conditions réelles d'observations de ces dernières années, ce qui permet une caractérisation à la fois à court terme et à moyen terme. L'enjeu de cette thèse est donc de contribuer au développement du premier outil d'ordonnancement d'observations à haut contraste en tenant compte des conditions et des prévisions météorologiques et atmosphériques. L'objectif scientifique est de formaliser, modéliser et proposer des algorithmes pour résoudre ce problème d'ordonnancement original mêlant deux aspects peu étudiés dans la littérature : en effet la qualité d'une tâche va dépendre de (1) l'intervalle d'ordonnancement (début, durée)~; et (2) de conditions exogènes (météo, atmosphère). Si le premier point a déjà fait l'objet de quelques travaux par l'équipe de recherche impliquée (Catusse et al. 2016; Fontan 2019), l'intégration du deuxième point est complètement nouvelle.