Thèse en cours

Les sources internationales dans la jurisprudence de la Cour africaine des droits des l'homme et des peuples

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Auteur / Autrice : Hamadou Issifi Djafara
Direction : Mustapha Afroukh
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Droit Public
Date : Inscription en doctorat le 15/09/2023
Etablissement(s) : Université de Montpellier (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Droit et science politique
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : IDEDH - Institut de Droit Européen des Droits de l'Homme

Résumé

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La Charte africaine des droits de l'homme et des peuples comporte des clauses d'ouverture incitant fortement les organes de contrôle de la charte de l'interpréter à lumière des autres instruments de protection des droits de l'homme. Depuis l'entrée en fonction de la Cour d'Arusha (Cour africaine des droits de l'homme et des peuples) dans les années 2000, la question de l'usage des sources externes se pose avec une acuité particulière. En effet, étant la Cour régionale protectrice des droits de l'homme la plus récente, la juridiction africaine peut difficilement ignorer les solutions retenues par d'autres instances internationales. L'utilisation des sources internationales est alors devenue un vecteur légitimité de la Cour africaine. D'un autre côté, la Cour africaine est porteuse d'une identité spécifique, de valeurs propres à l'Afrique. A la suite de la Commission africaine, elle était attendue sur le terrain de l'autonomie, de sa capacité à faire valoir une conception autonome de la Charte africaine. L'ambition de cette thèse est de décrypter les manifestations et la portée de la mobilisation des sources externes. Une analyse contextualisée du système africain permettra de souligner comment cette tension entre autonomie et ouverture conditionne l'utilisation par la Cour africaine des sources internationales. Ces deux principes directeurs sont complémentaires et non antinomiques. A l'heure où le rôle de la Cour est remis en cause, l'étude de la question, qui renvoie à l'acceptabilité de ses décisions, est cruciale. Elle est l'occasion d'interroger l'office de la Cour africaine, son pouvoir d'interprétation.