Thèse en cours

Mécanismes sous-jacents à l'inhibition de la nitrification par les Poaceae : une approche en environnement contrôlé.

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Auteur / Autrice : Michael Torres
Direction : Jean-Christophe Lata
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences écologiques et agronomiques
Date : Inscription en doctorat le 25/10/2022
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences de la nature et de l'Homme : évolution et écologie
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut d’écologie et des sciences de l’environnement de Paris (1997-....)
Equipe de recherche : Ecologie intégrative : des mécanismes aux services écosystémiques (EMS)

Mots clés

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Résumé

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Début 2021 a commencé un projet de recherche financé par l'ANR sur l'évaluation globale de l'inhibition biologique de la nitrification par les Poacées (Graminées) des écosystèmes de savane. Ce projet (appelé Gain-Grass) réunit comme partenaires principaux 4 laboratoires français, l'Université de Nangui Abrogoua en Côte d'Ivoire et le Centre international de recherche japonais en sciences agricoles (JIRCAS). Il est porté par le demandeur de ce sujet de thèse, Jean-Christophe Lata (qui n'a jamais encore bénéficié d'un financement de thèse à l'ED227). Ce projet est de 4 ans (mais il aura une prolongation d'un an pour cause Covid) et a un budget de 687 k€ mais pas de ligne budgétaire de thèse. La capacité des Poacées pérennes à inhiber la nitrification des sols par exsudation racinaire, un processus appelé Inhibition Biologique de la Nitrification (BNI), a été découverte pour la première fois dans les années 90 dans les savanes de Côte d'Ivoire (voir diverses références plus bas) par le porteur du projet. En limitant la production et donc les éventuelles pertes de nitrate par lixiviation et dénitrification, la BNI conduit à des écosystèmes plus conservateurs en azote (N) et avec moins d'émissions de N2O (puissant gaz à effet de serre). L'utilisation de ce procédé pour l'agriculture est très prometteuse car la BNI semble être présente chez différentes Poacées de pâturage et dans certaines variétés de différentes céréales (blé, sorgho…). Ainsi, elle pourrait participer à augmenter l'efficacité des engrais et réduire leur impact environnemental négatif. Cependant, à l'heure actuelle, on ne connaît pas l'occurrence de cette capacité à travers le monde parmi les Poacées tropicales ni les facteurs environnementaux qui déclenchent l'apparition, l'évolution et la réalisation de cette capacité. L'objectif du projet ANR est précisément de s'attaquer à ces problèmes suivant plusieurs axes : (1) Quelle est l'occurrence de la capacité BNI parmi les Poacées de savane tropicales à travers le monde? Cette capacité est-elle corrélée à des contraintes environnementales particulières? (2) Quels sont les mécanismes sous-jacents de la BNI, i.e. ses impacts sur les communautés microbiennes du sol, en particulier les groupes de nitrifiants, et les rétroactions BNI sur les plantes? (3) Les Poacées BNI peuvent-elles être utilisées comme culture de couverture pour accroître la durabilité de l'agriculture? (4) Quel est l'impact de la BNI sur le budget N des (agro) écosystèmes tropicaux? Le projet est basé sur des collaborations déjà initiées par le biais de plusieurs consortiums internationaux (en particulier l'International BNI Consortium basé au Japon). La thèse s'insère dans l'axe 2 de ce projet, et étudiera en milieu contrôlé (serre, mésocosmes) ces interactions en profitant des collaborations internationales et nationales du projet.