Thèse en cours

Modélisation multi-échelles des procédés de biolixiviation de déchets de cartes électroniques

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Auteur / Autrice : Marc-antoine Besch
Direction : Eric Olmos
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Procédés Biotechnologiques
Date : Inscription en doctorat le 26/01/2024
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : SIMPPÉ - SCIENCES ET INGENIERIES DES MOLECULES, DES PRODUITS, DES PROCEDES ET DE L'ÉNERGIE
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : LRGP - Laboratoire Réactions et Génie des Procédés
Equipe de recherche : Axe 3 - BIOPROMO - Bioprocédés Biomolécules

Résumé

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Cette thèse s'inscrit dans le cadre du programme scientifique PEPR « Recyclage, recyclabilité, réutilisation de matières premières » et plus spécifiquement du projet dédié aux « Métaux stratégiques ». Parmi les différents types de déchets secondaires, les déchets électroniques connaissent la plus forte croissance au niveau mondial. De nombreux composants de ces déchets, notamment certains métaux, sont considérés comme critiques en raison de leur utilisation dans la transition énergétique et les technologies numériques. La biohydrométallurgie, basée sur l'utilisation de micro-organismes en hydrométallurgie extractive, permet la production in situ de réactifs à un coût limité et s'appuie sur des procédés flexibles pouvant s'adapter aux variations de la demande de recyclage. Ce procédé est connu pour avoir des coûts environnementaux inférieurs à ceux de la pyrométallurgie en raison de températures de fonctionnement plus basses. Ces dernières années, certains travaux ont été consacrés au développement de procédés de biolixiviation pour le traitement des déchets électroniques, notamment les circuits imprimés (PCB). En effet, il permet, d'une part, de dissoudre les métaux de base ainsi que certains métaux de haute technologie (Ga, In, W...) et, d'autre part, de produire un concentré solide de métaux précieux (Au , Ag, Pt...) qui peuvent ensuite être raffinés par des procédés conventionnels (pyro ou hydro) dans les filières existantes (fonderies Umicore, Aurubis ou Boliden) [1-2]. Cependant, les différents travaux disponibles ont montré les limites de l'approche expérimentale pour capter et comprendre les différents phénomènes qui se déroulent dans les réacteurs à l'échelle bactérienne. Cette connaissance est essentielle pour améliorer l'extrapolation, la robustesse et les conditions opératoires du procédé. Pour y accéder, la modélisation multi-échelle est complémentaire aux campagnes expérimentales prolongées et longues. Les principaux goulots d'étranglement scientifiques dans le développement de ce type de modèle sont liés au couplage de différents phénomènes dans un environnement triphasique (gaz, liquide, solide/microorganismes) associés à différentes populations et propriétés internes (âge des micro-organismes, taille et composition pour les autres types de particules). Il est donc nécessaire de modéliser le comportement de ces populations au cours du temps dans le bioréacteur afin de simuler à la fois les hétérogénéités de concentrations, notamment celles liées à la ségrégation des particules, et les variations temporelles dues aux réactions biochimiques. Plusieurs auteurs ont proposé différentes techniques numériques pour résoudre les équations de bilan de population (PBE), notamment des méthodes spécifiques de discrétisation de sections (SM) [3-4] et des méthodes basées sur la résolution des moments des distributions (DQMOM et Multi-QMOM). [5-6]. Leur mise en œuvre n'est pas triviale pour des populations réparties sur de larges plages de variation, notamment en ce qui concerne leur éventuel couplage avec des simulations numériques d'écoulements (CFD).