Thèse en cours

Etude comparative de la formation du système nerveux périphérique des ascidies : état ancestral et dérives

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Auteur / Autrice : Cécile Leblond
Direction : Sébastien Darras
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Biologie cellulaire et développement
Date : Inscription en doctorat le 01/01/2024
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Complexité du vivant
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Biologie intégrative des organismes marins
Equipe de recherche : Développement et évolution des ascidies

Résumé

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Chez les vertébrés, le système nerveux périphérique (SNP) est issu de structures embryonnaires transitoires, la crête neurale et les placodes. Étant donné que ces populations cellulaires donnent également naissance à divers types de cellules et de structures qui rendent les vertébrés uniques, la compréhension de leur formation et l'identification de leurs origines évolutives ont fait l'objet d'études intensives. Les ascidies, invertébrés marins appartenant au groupe frère des vertébrés, n'ont pas de crête neurale ni de placodes à proprement parler. Mais leur SNP simple, composé d'un petit nombre de neurones sensoriels épidermiques, présente un certain nombre de similitudes avec le SNP des vertébrés : organisation topologique, mécanismes de spécification et profils d'expression génique. Cependant, une comparaison correcte entre les ascidies et les vertébrés est entravée par les niveaux élevés de dérive du système de développement chez les ascidies, une lignée qui évolue rapidement. Il est donc crucial de définir l'état ancestral du SNP des ascidies et les mécanismes de développement sous-jacents pour comprendre l'émergence du SNP des vertébrés. Pour atteindre cet objectif, nous proposons une approche comparative fonctionnelle de la formation du SNP chez différentes espèces d'ascidies. Nous caractériserons le SNP et déterminerons comment les réseaux de régulation génique décryptés chez l'espèce de référence Ciona intestinalis sont déployés. Nous nous concentrerons sur l'expression génique et sa régulation en examinant la fonction des voies de signalisation, ainsi que l'activité et l'évolution des éléments cis-régulateurs. Nous devrions être en mesure de proposer un réseau PNS ancestral et de décrire les changements qui ont eu lieu au cours de la diversification des ascidies. De plus, nous nous concentrerons sur deux parties du SNP : les palpes antérieures qui ont un nombre fixe de neurones dans différentes espèces, et le SNP de la queue avec un nombre variable entre les individus d'une espèce donnée, et entre les espèces. Ceci permettra de tester l'hypothèse selon laquelle la variabilité d'un trait est liée à son évolutivité et à la divergence/dérive de ses mécanismes de régulation.