Rôle des traits des espèces de vers de terre dans la régulation des cyclesbiogéochimiques dans les sols
Auteur / Autrice : | Yacouba Zi |
Direction : | Cornélia Rumpel, Marie-France Dignac |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Surfaces continentales |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2021 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des sciences de l'environnement d'Île-de-France |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut d'Ecologie et des Sciences de l'Environnement de Paris |
Mots clés
Résumé
Dans un contexte marqué par les changements globaux, la combustion des énergies fossiles ainsi que les changements d'occupation des sols ont entrainé une augmentation des concentrations atmosphériques en gaz à effet de serre (GES) notamment le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et l'oxyde nitreux (N2O). Cette augmentation de GES constitue la principale cause du changement climatique. Ce changement affecte le sol qui est plus que jamais soumis à de nombreux stress anthropiques pouvant occasionner ainsi la perte inévitable de fonctions écosystémiques rendu par le sol. Ces dernières décennies, la régulation des cycles biogéochimiques dans les sols est devenue un enjeu majeur pour atteindre plusieurs objectifs de développement durable en particulier l'atténuation et l'adaptation au changement climatique, la conservation de la biodiversité ainsi que la sécurité alimentaire et l'amélioration de la vie terrestre. Les organismes du sol en particulier les vers de terre, en tant que principaux ingénieurs des écosystèmes, sont connus pour jouer un rôle clé dans le fonctionnement des sols par leur impact sur la dynamique de la matière organique et les propriétés physico-chimiques du sol. Il est reconnu que les vers de terre ont un impact sur plusieurs services écosystémiques du sol. Ils affectent les cycles biogéochimiques du carbone et de l'azote et influencent les émissions de gaz à effet de serre (GES), notamment le N2O et CO2 ainsi que le stockage du carbone. Cependant, les mécanismes biogéochimiques sous-jacents sont encore très mal connus. En particulier, le rôle des différentes espèces et leur impact sur les propriétés physiques, chimiques et microbiologiques du sol sont mal compris. Face à la grande diversité (> 5000 espèces décrites), les vers de terre sont classiquement regroupés en catégories écologiques. Si ces différentes catégories présentent des caractéristiques morphologiques et anatomiques particulières, leurs impacts sur les fonctions du sol se sont avérés variables, voire contradictoires. Une nouvelle approche basée sur les traits fonctionnels permettrait de mieux comprendre l'impact de la diversité des vers de terre sur la dynamique de la matière organique dans les sols ainsi que sur les émissions de GES. L'objectif général de cette thèse est d'étudier l'effet de différentes espèces de vers de terre présentant des traits fonctionnels contrastées sur la dynamique de la MO, les cycles biogéochimiques dans les sols et sur les émissions des gaz à effet de serre.