Thèse en cours

StarDICE : Calibration au pour mil d'une nouvelle génération de télescopes pour la mesure de l'énergie noire

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AttentionLa soutenance a eu lieu le 25/09/2024. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Thierry Souverin
Direction : Pierre Antilogus
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Physique de l'Univers
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 25/09/2024
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la terre et de l'environnement et physique de l'univers
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Physique Nucléaire et des Hautes Energies
Jury : Président / Présidente : Pascal Vincent
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Antilogus, Susana Deustua, Philippe Rosnet, Jérémy Neveu, Céline Combet
Rapporteur / Rapporteuse : Susana Deustua, Philippe Rosnet

Mots clés

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Résumé

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Tout d'abord, cette thèse présente la cosmologie moderne, de l'équation d'Einstein aux premières mesures de l'accélération de l'expansion de l'Univers. Cette accélération, attribuée à l'« énergie noire », peut être mesurée à l'aide de différentes sondes. Cette section présente les différentes sondes cosmologiques, notamment les supernovae de type Ia (SNe Ia), le fond diffus cosmologique (CMB) et les oscillations acoustiques de baryons (BAO), et discute des méthodes permettant de contraindre les paramètres de l'équation d'état de l'énergie noire. Dans la deuxième section, je détaille les mécanismes à l'origine des SNe Ia et leurs propriétés. Les courbes de lumière des SNe Ia, qui représentent leur flux de luminosité au cours du temps, peuvent être standardisées à l'aide de divers paramètres observationnels. En mesurant leur distance par rapport à leur redshift, les SNe Ia servent de “chandelles standard”, permettant de retracer l'histoire de l'expansion de l'Univers. La troisième section couvre les outils d'observation utilisés pour mesurer les propriétés des SNe Ia, présentant le fonctionnement des télescopes et des caméras CCD qui collectent la lumière. Je passe ensuite en revue les relevés de supernovae passés, présents et futurs, en soulignant les améliorations apportées au fil du temps. La quatrième section aborde les défis de la calibration photométrique des relevés de SNe Ia et son impact sur les mesures cosmologiques. J'appuie sur l'importance d'atteindre une calibration photométrique inférieure au pour mil, une étape cruciale pour atteindre de nouveaux niveaux de précision en cosmologie. Je présente ensuite l'expérience StarDICE, qui vise à affiner la calibration CALSPEC au pour mil en créant une étoile artificielle dont le flux est calibré en laboratoire, à l'aide d'une photodiode NIST. L'instrument optique StarDICE est un télescope newtonien avec un miroir primaire de 40 cm, une longueur focale de 1,60 m et une caméra CCD de 1 MPixel. Nous avons calibré la réponse de ce télescope ainsi que la transmission de ses filtres à l'aide d'un Collimated Beam Projector (CBP). Le CBP est équipé d'une source de lumière monochromatique et d'un dispositif optique conçu pour mesurer la réponse d'un télescope. Les sections cinq et six se concentrent sur la calibration instrumentale de StarDICE, démontrant comment nous avons atteint une calibration photométrique de l'ordre du pour mil, avec une résolution en longueur d'onde précise de quelques angströms. Le télescope StarDICE, actuellement en campagne d'observations à l'Observatoire de Haute-Provence en France, collecte des images avec ses filtres “ugrizy” et son réseau de diffraction pour l'acquisition de données spectrophotométriques sans fente. La librairie python Spectractor est utilisée pour extraire les spectres dispersés sur le plan focal et effectuer la spectrophotométrie. Le télescope suit la cible tout au long de la nuit, permettant d'effectuer une régression en airmass, afin de mesurer la contribution de la transmission atmosphérique. L'étude s'étend sur plusieurs dizaines de nuits, avec environ 10 000 observations par nuit. Les sections sept et huit présentent l'analyse photométrique effectuée des images “ugrizy” et l'analyse spectrophotométrique sur les spectres obtenus avec le réseau de diffraction. L'analyse spectrophotométrique vise à mesurer la contribution de l'atmosphère dans l'analyse des données, tandis que l'analyse photométrique vise à affiner la calibration CALSPEC. En résumé, ces mesures nous permettent de simuler le flux attendu pour une étoile CALSPEC, observée au travers d'une atmosphère mesurée, par un filtre StarDICE donné, calibré avec le CBP et l'étoile artificielle. En comparant les données observées au spectre CALSPEC théorique, nous pouvons mesurer les écarts et affiner la calibration. La calibration au niveau de la milli-magnitude des différentes étapes de l'expérience, devrait finalement permettre d'affiner la calibration CALSPEC au pour mil.