Mécanismes cérébraux de la perception de la Langue française Parlée Complétée (LfPC)
Auteur / Autrice : | Annahita Sarre |
Direction : | Laurent Cohen |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences cognitives |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2021 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut du cerveau et de la moelle épinière |
Equipe de recherche : PICNIC Lab - Physiological Investigations of Clinically Normal & Impaired Cognition |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
La majorité des alphabets sont basés sur le codage visuel des phonèmes et des syllabes. Cependant, d'autres codes visuels ont été développés à destination des personnes sourdes. Ainsi la Langue Parlée Complétée (LPC) permet de spécifier les syllabes par une combinaison de la configuration des lèvres, de l'emplacement de la main par rapport au visage et de la forme de la main. L'utilisation de ce système de communication améliore les capacités linguistiques générales, et la lecture en particulier, dans une communauté sourde caractérisée par un faible niveau d'alphabétisation. Malgré son efficacité démontrée, et alors que l'apprentissage de ce système repose probablement des transformations cérébrales comparables à celles associés à l'acquisition de la lecture, les mécanismes de la perception de la LPC demeurent largement inconnues. Le but de ce projet est donc d'en étudier les bases cérébrales et les liens entre la perception de la LPC et la lecture, deux codes visuels coexistants pour le langage qui pourraient à la fois être concurrents et se soutenir mutuellement. Dans une première série d'expériences impliquant 3 groupes de sujets (des sujets sourds et entendants maîtrisant la LPC et un groupe d'entendants naïfs), nous explorerons la perception de la LPC par IRM fonctionnelle et structurelle. Nous étudierons ensuite les relations entre lecture et LPC. Pour analyser leur convergence vers une phonologie commune nous présenterons simultanément des syllabes écrites et LPC, soit identiques soit différentes. Nous distinguerons aussi les effets de la longueur des mots mesurée en nombre de lettres et en nombre de signes LPC. Nous pourrons utiliser d'autres techniques d'imagerie que l'IRM, telles que l'EEG et la spectroscopie infrarouge (fNIRS). Notamment, la fNIRS permet des enregistrements de bonne qualité lorsque les participants sont en mouvement. Nous pourrions tirer parti de cette caractéristique pour étudier la production de la LPC en plus de sa perception.