Développement et évolution des muscles striés de la méduse Pelagia noctiluca
Auteur / Autrice : | Bastien Salmon |
Direction : | Lucas Leclere |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Biologie cellulaire et développement |
Date : | Inscription en doctorat le Soutenance le 28/03/2025 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Complexité du vivant |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Biologie intégrative des organismes marins |
Equipe de recherche : Régénération, développement et évolution des cnidaires | |
Jury : | Président / Présidente : Julie Batut |
Examinateurs / Examinatrices : Lucas Leclere, Aissam Ikmi, Krzysztof Jagla, Clare Hudson | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Aissam Ikmi, Krzysztof Jagla |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Les muscles sont des tissus contractiles que l'on trouve chez presque tous les animaux. Ils permettent un large éventail de mouvements et de comportements. Selon l'organisation de leurs myofibres, les muscles sont classés en lisses ou striés. Seuls les muscles striés permettent des contractions rapides et rythmées nécessaires à des comportements complexes. Les fibres musculaires striées sont organisées en unités répétées appelées sarcomères qui sont des structures moléculaires pseudo-cristallines composées d'un grand nombre de protéines. Les protéines constituant les sarcomères sont conservées parmi les organismes modèles les plus étudiés, tels que la drosophile, C. elegans et la souris, suggérant une origine évolutive profonde du sarcomère. L'origine de ce complexe macromoléculaire est cependant inconnue. En tant que groupe frère des animaux bilatériens, les cnidaires (auquel appartiennent les méduses) occupent une position clé pour répondre à cette question. Chez les méduses, les contractions rythmiques de l'ombrelle, qui propulsent l'animal dans l'eau, sont générées par des muscles striés. Les études d'ultrastructure montrent des similitudes morphologiques frappantes entre les méduses et les muscles striés bilatériens, mais le consensus actuel dans la littérature est que ces muscles striés ont évolués indépendamment. Cette hypothèse repose principalement sur l'absence de protéines musculaires striées clés chez les cnidaires (ex. Troponine et Titine), ainsi que sur la large expression des protéines sarcomériques classiques à la fois dans les cellules musculaires et les cellules non musculaires des méduses (Steinmetz et al. Nature 2012 ). Il n'existe cependant aucune donnée permettant de savoir si les homologues des protéines sarcomériques bilatériennes - trouvées dans les génomes des méduses - jouent un rôle dans la construction des sarcomères chez les méduses, ou si les méduses utilisent un ensemble différent de protéines. Pour répondre à ces questions, nous devons analyser comment les muscles striés des méduses se développent et quelles sont les protéines qui construisent les sarcomères des méduses. Ces questions n'ont pas été abordées auparavant en raison du manque d'espèces modèles appropriées. Mon projet de recherche a pour objectif de déterminer les acteurs de la machinerie moléculaire du sarcomère de la méduse Pelagia noctiluca, ainsi que leur fonction et les mécanismes de développement associés.