Recherche translationnelle et développement d'un médicament radiopharmaceutique ciblant c-Met dans le cancer bronchique non à petites cellules
Auteur / Autrice : | Timofei Rusu |
Direction : | Jacques Cadranel, Aurelie Prignon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie moléculaire et cellulaire |
Date : | Soutenance le 04/12/2024 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Physiologie, Physiopathologie et Thérapeutique (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Groupe de Recherche Clinique Biomarqueurs Théranostiques des Cancers Bronchiques Non à Petites Cellules (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Joseph Gligorov |
Examinateurs / Examinatrices : Aurélie Kas, Alexis Cortot, Soňa Balogová | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Charles Truillet, Benoît Hosten |
Mots clés
Résumé
Le cancer du poumon non à petites cellules (CBNPC) reste l'une des principales causes de mortalité liée au cancer dans le monde, en grande partie en raison de son diagnostic souvent tardif. Le récepteur c-Met, fréquemment altéré dans ces cancers, joue un rôle crucial dans la progression tumorale et la résistance aux traitements. Cette étude avait pour objectif de développer un radiotraceur spécifique du récepteur c-Met afin d'améliorer la détection et la gestion des tumeurs. Le développement du 68Ga-EMP100 a nécessité l'optimisation de plusieurs paramètres clés pour garantir un rendement de radiomarquage élevé et une qualité conforme aux normes cliniques. Le pH optimal pour la complexation du gallium-68 a été déterminé à 3,75, avec une durée de chauffage de 10 minutes à 90°C pour éviter la formation d'impuretés. L'ajout d'excipients antioxydants, comme l'acide ascorbique et l'éthanol, a permis de stabiliser le milieu réactionnel et de minimiser les effets de radiolyse. Ces ajustements ont permis la production de lots conformes aux normes en vigueur. L'imagerie TEP in vivo issu d'un lot de production clinique de 68Ga-EMP100 a démontré qu'il permet de différencier les niveaux d'expression de c-Met dans différents modèles de CBNPC localisé, indépendamment de l'amplification du gène MET. L'imagerie nucléaire a montré une meilleure capacité à suivre la surexpression de c-Met par rapport à l'immunohistochimie (IHC) utilisant l'anticorps SP44, tout en étant corrélée avec l'anticorps EP1454Y. Le modèle H1648, qui a montré les meilleures performances pour l'imagerie, pourrait être utilisé pour une étude des métastases pulmonaires, hépatiques et cérébrales. Ce radiotraceur présente des perspectives prometteuses pour améliorer la sélection des patients susceptibles de bénéficier de thérapies ciblées, notamment avec des anticorps conjugués ou des traitements par lutétium-177 pour une radiothérapie interne vectorisée.