Rôle du muscle squelettique et de myokines candidates dans l'adaptation des cellules beta pancréatiques
Auteur / Autrice : | Emma Rousseau |
Direction : | Bertrand Blondeau, Ghislaine Guillemain |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Biologie intégrée |
Date : | Inscription en doctorat le 30/09/2023 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | Physiologie, physiopathologie et thérapeutique |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de Recherche Saint-Antoine |
Equipe de recherche : Lipodystrophies, adaptations métaboliques et hormonales, et vieillissement |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Les diabètes sont caractérisés par une hyperglycémie chronique due à un déficit total (diabète de type 1) ou partiel (diabète de type 2) du nombre des cellules bêta et donc d'une diminution de la capacité de ces cellules de sécréter de l'insuline. Toutefois, en situation non pathologique, les cellules bêta pancréatiques possèdent une capacité d'adaptation (ou plasticité) leur permettant d'augmenter leur nombre et leur fonction en vue de produire plus d'insuline pour faire face à une demande accrue, telle qu'observée lors de l'insulino-résistance. Cependant, les mécanismes et signaux impliqués sont peu connus. Afin d'étudier les mécanismes et signaux permettant cette plasticité, l'équipe a développé un modèle chez la souris d'insulinorésistance induite par un glucocorticoïde (GC), la corticostérone (CORT). Dans ce modèle, une augmentation de la masse, par prolifération et néogenèse, et de la fonction des cellules bêta a été observée. Des données du laboratoire suggèrent que des facteurs issus du muscle squelettique sont impliqués dans cette adaptation. Nous avons ainsi identifié 4 moykines produites par le muscle squelettique rendu insulino-résistant et montré que ces myokines induisent in vitro la différenciation des cellules bêta aboutissant à une augmentation de leur nombre. D'autre part, nous avons généré des souris invalidées pour le récepteur des GC dans le muscle squelettique (MGRKO) et les résultats préliminaires indiquent que l'absence de ce récepteur dans les muscles squelettiques améliore la sensibilité à l'insuline et la tolérance au glucose. Les objectifs du projet seront de 1) caractériser en détails les modifications métaboliques des souris MGRKO et définir les contributions des organes impliqués (pancréas, foie, tissue adipeux, muscles) dans les améliorations métaboliques et 2) définir les effets inducteurs des myokines sur la différenciation et masse des cellules bêta in vivo, chez la souris témoin et chez la souris diabétique. Ce projet permettra de caractériser finement les communications adaptatives inter-organes, entre muscles squelettiques et cellules bêta pancréatiques, de définir la potentialité des muscles squelettiques comme cibles d'amélioration de la tolérance au glucose et de définir le potentiel thérapeutique des myokines identifiées pour régénérer des cellules bêta pancréatique en vue de restaurer une insulino-sécrétion chez le patient diabétique.