Télomères, sénescence réplicative et instabilité génomique : le lien avec l'ARN
Auteur / Autrice : | Yann Lustig |
Direction : | Teresa Teixeira, Lionel Benard |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Génétique et génomique |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2023 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Complexité du vivant |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de Biologie Moléculaire et Cellulaire des Eucaryotes |
Equipe de recherche : Biologie des Télomères |
Mots clés
Résumé
Les télomères sont les structures protectrices des extrémités des chromosomes chez les eucaryotes. Leur raccourcissement réplicatif peut entraîner la sénescence réplicative des cellules, qui est un mécanisme de suppression des tumeurs. De plus, cette diminution peut causer une instabilité génomique, qui est une source potentielle de cancer. Environ 15% des cellules cancéreuses rallongent leurs télomères en réactivant la télomérase ou en utilisant des mécanismes alternatifs d'élongation des télomères (ALT) basés sur la recombinaison homologue. La levure Saccharomyces cerevisiae est souvent utilisée comme modèle pour l'étude des télomères. Les cellules sans télomérase peuvent se diviser normalement pendant un certain temps avant de subir la sénescence réplicative, mais certaines peuvent échapper à ce mécanisme grâce à ALT. Notre objectif est d'établir les origines des événements rares de l'instabilité génomique et de l'échappement à la sénescence réplicative par ALT en absence de télomérase, qui pourraient sous-tendre les premières étapes de l'oncogenèse. Notre hypothèse est que le premier télomère atteignant une longueur courte en absence de télomérase initie l'instabilité génomique et /ou ALT pour favoriser l'échappement à la sénescence. Pour tester ce modèle et délimiter la transition d'un télomère court à un télomère initiateur de l'instabilité génomique ou ALT nous utiliserons des cellules avec un seul télomère court identifiable et qui déclenche la sénescence réplicative de façon synchronisée. Ceci permettra d'observer la structure du télomère court avec précision et d'observer cette transition. Nous définirons la stabilité génomique en cartographiant et quantifiant l'instabilité génomique en sénescence réplicative dans plusieurs contexte mutants. Ce projet permettra de définir les mécanismes qui font des télomères une région du génome dynamique, mais aussi vulnérable. À terme, nous espérons comprendre les mécanismes des étapes précoces de l'oncogenèse et fournir une explication à l'incidence accrue du cancer avec l'âge chez l'Homme. Cela pourrait conduire à définir des stratégies de prévention pour identifier et protéger les télomères les plus courts de nos cellules.