Rôle des NADPH oxydases dans le dialogue entre les cellules tumorales et les macrophages associés aux tumeurs au cours de la progression tumorale mammaire.
| Auteur / Autrice : | Ana Lou Huynh van nhan |
| Direction : | Michèle Sabbah |
| Type : | Projet de thèse |
| Discipline(s) : | Biologie moléculaire et cellulaire |
| Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2023 |
| Etablissement(s) : | Sorbonne université |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Physiologie, Physiopathologie et Thérapeutique (Paris ; 2000-....) |
| Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche Saint-Antoine (Paris ; 2009-....) |
| Equipe de recherche : Biologie et Thérapeutiques du Cancer |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Le microenvironnement tumoral (TME) joue un rôle primordial dans le développement et la progression de nombreuses tumeurs et les macrophages constituent la population cellulaire majeure de ce dernier. Les macrophages, cellules immunitaires clés, présentent une polarisation/activation influencée par des signaux et facteurs environnementaux. Ils peuvent ainsi adopter un état de polarisation M0 (naïfs), M1 (classiques), associé à un profil pro-inflammatoire ou M2 (alternatifs), associé à un profil anti-inflammatoire, et immunosuppresseur favorisant la progression tumorale. Ces états de polarisation sont caractérisés par la sécrétion de cytokines pro-inflammatoires ou, à l'inverse, immunosuppressives. Il existe un continuum entre les phénotypes M1 et M2, soulignant l'extrême plasticité́ de ces cellules. En particulier, les Tumor-Associated Macrophages (TAMs), dont le phénotype est majoritairement de type M2 participent à la croissance tumorale, à l'angiogenèse ou encore à la résistance thérapeutique et constituent ainsi un marqueur de mauvais pronostique dans de nombreux cancers. Il est établi que l'inhibition des NADPH oxydases agit sur la différentiation de ces macrophages de type M2. Cibler leur polarisation représente donc une nouvelle cible thérapeutique, en particulier dans le cas du myélome multiple (MM), mais également du cancer du sein. L'objectif de ce projet est donc 1) d'étudier le dialogue entre les macrophages et les cellules cancéreuses, grâce à des expériences de coculture, 2) de reprogrammer les macrophages tumoraux M2 vers un phénotype moins agressif, voire protecteur de type M1 (macrophages pro-inflammatoires) à l'aide d'inhibiteurs de NADPH oxydases, 3) de se placer dans un contexte plus physiologique en analysant la polarisation de macrophage en présence de plasmas de donneurs sains, de patients présentant un MM ou une tumeur mammaire mais également de patients en rémission. Nous étudierons ainsi les conséquences de cette reprogrammation phénotypique et moléculaire sur les cellules tumorales dans le but d'améliorer le traitement de ces cancers.