Modélisation de séparation de phase hors d'équilibre
Auteur / Autrice : | Jacques Fries |
Direction : | Vincent Dahirel, Pierre Illien |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Chimie Physique |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2022 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Chimie physique et chimie analytique de Paris Centre |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Physicochimie des Électrolytes et Nanosystèmes interfaciaux |
Equipe de recherche : Modélisation et Expériences Multi-échelles |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Les polymères ou les particules colloïdales peuvent augmenter localement la concentration de solutés dans une zone restreinte autour de leur surface. Des interactions intermoléculaires (par exemple les interactions coulombiennes) ou des réactions chimiques, catalysées par les monomères ou par des sites de surface des particules colloïdales, peuvent conduire à cette condensation. Ces situations peuvent donner lieu à de grandes hétérogénéités de la densité de soluté. Une telle organisation locale du système présente des propriétés des transitions de phase liquide-gaz. Notre équipe s'intéresse particulièrement à l'influence de la structure du nuage de petits solutés sur la dynamique de colloïdes ou de polymères. Dans un travail récent, nous avons proposé et étudié numériquement un modèle pour un colloïde isotrope dans un bain de particules de soluté pouvant localement subir une transition de phase, par une réaction chimique hors-équilibre. En raison de la coexistence des phases, de fortes fluctuations de densité peuvent apparaître et augmenter considérablement le coefficient de diffusion du colloïde. Nous avons ainsi construit un modèle de matière active en induisant une transition de phase locale autour d'objets propulsés. Ce mécanisme ouvre de nombreuses voies d'étude pour des systèmes plus complexes où la transition de phase des solutés peut se conjuguer à la séparation mésoscopique de phases des particules actives elles-mêmes. L'énergie captée par les particules actives peut entraîner des propriétés structurales et dynamiques très originales qui peuvent être mises en évidence et analysées grâce aux méthodes de simulations numériques modernes. Nous proposons donc un sujet qui s'inscrit à l'interface entre deux champs très actifs ces dernières années, celui de la matière active, et celui des séparations de phase liquide-liquide en biologie cellulaire. Nous proposons des modélisations originales qui peuvent apporter des éclairages profondément nouveaux, permises par des familles de simulation en physico-chimie dont notre équipe a une rare expertise. Cette expertise a été reconnue dans la constitution d'un consortium européen associant des collègues de l'université de Cambridge, de Barcelone, de Vienne et de Lubjana. Ce consortium a déposé un projet de réseau européen (International Training Network) dans le domaine des séparations de phases en biologie, qui après un premier refus sera retravaillé et resoumis l'année prochaine.