Microbiote intestinal et allogreffe de cellules souches hématopoïétiques : impact de MadCAM-1
Auteur / Autrice : | Karen Fadel |
Direction : | Florent Malard |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Biologie moléculaire et cellulaire |
Date : | Inscription en doctorat le Soutenance le 08/10/2024 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | Physiologie, physiopathologie et thérapeutique |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de Recherche Saint-Antoine |
Jury : | Président / Présidente : Stéphanie Nguyen quoc |
Examinateurs / Examinatrices : Florent Malard, Giorgia Battipaglia, Edouard Forcade, Martin Larsen, Simona Pagliuca | |
Rapporteur / Rapporteuse : Giorgia Battipaglia, Edouard Forcade |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
: L'allogreffe de cellules souches hématopoïétiques (allo-CSH) est un traitement curatif pour diverses hémopathies, mais son impact sur le microbiote intestinal et la récupération hématopoïétique post-greffe suscite un intérêt croissant. Dans notre première partie, nous avons étudié la relation entre les niveaux de MAdCAM-1 soluble (sMAdCAM-1), la dysbiose et la récupération hématopoïétique chez 279 patients traités par allo-CSH. Nous avons observé une diminution significative de sMAdCAM-1 post-greffe, corrélée à la diversité du microbiote, notamment chez les patients recevant des antibiotiques anti-anaérobiques avant le jour 0. Les patients avec des niveaux plus bas de sMAdCAM-1 ont montré un retard dans la récupération des neutrophiles et des plaquettes. Ces résultats soulignent l'importance de l'axe MAdCAM-1/α4β7 et suggèrent un lien entre l'exposition aux antibiotiques, la dysbiose et la récupération hématopoïétique post-allo-CSH, mettant en avant l'intérêt des interventions ciblant le microbiote, comme le transfert de microbiote fécal (TMF). Dans notre seconde étude préliminaire portant sur 150 patients traités par allo-CSH pour une leucémie aiguë myéloïde, nous avons examiné les altérations du microbiote et la réponse immunitaire IgA et IgG post-greffe. Les concentrations des IgA et IgG, ont diminué après allo-CSH et sont demeurées basses à un an post-greffe. Les patients présentaient des niveaux élevés de sIgA et de bactéries ciblées par les sIgA par rapport aux contrôles sains, cependant aucune différence n'a été observée pour les IgG. Les patients traités au cyclophosphamide post-greffe (PTCy) avaient plus de bactéries ciblées par les sIgA par rapport aux patients n'ayant pas reçus du PTCy. D'autre part, il y avait une grande variabilité du pourcentage de bactéries fécales reconnues par les IgG sériques. Les patients qui ont un pourcentage de bactéries fécales reconnues par les IgG sériques supérieur à la médiane à J30 avaient une tendance d'une meilleure survie sans survenue de la maladie et une tendance de moins de rechute. Enfin, l'analyse de la spécificité des IgG sériques vis-à-vis de E.faecalis a montré une fixation variable de ces anticorps sur ce pathogène entre les patients. Mots clés : allogreffe de cellules souches hématopoïétiques, microbiote intestinal, antibiotiques, récupération hématopoïétique, sMAdCAM-1, MAdCAM-1/α4β7, transfert de microbiote fécal, IgA, IgG