Thèse en cours

Etalonnage des jets, mesures de sections efficaces et extraction d'alpha_S dans ATLAS et au Futur Collisionneur Circulaire au CERN (FCC-ee)

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Auteur / Autrice : Line Delagrange
Direction : Luc Poggioli
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Physique de l'Univers
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2022
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la terre et de l'environnement et physique de l'univers
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Physique Nucléaire et des Hautes Energies

Mots clés

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Résumé

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 L'évaluation de la constante de couplage de l'interaction forte alpha_S et les tests de son évolution en fonction de l'échelle d'énergie, prédite par les équations du Modèle Standard de la physique des particules, peuvent être effectués à l'aide de mesures de sections efficaces de production de jets, qui sont des gerbes hadroniques de quarks et de gluons. Nous proposons d'effectuer ces études à l'aide des données accumulées par le détecteur ATLAS lors du Run-2 du LHC, avec la possibilité d'utiliser également les données du Run-3 (démarrage prévu en mars 2022). Avec l'accroissement de la quantité de données collectée, qui permet de réduire les incertitudes statistiques, il devient de plus en plus crucial de réduire également les incertitudes systématiques le plus possible. Cela sera obtenu en effectuant un étalonnage absolu et in-situ des jets, avec les effets de physique et de détecteur clairement factorisés. Une telle méthode permettra de moins s'appuyer sur l'utilisation des simulations Monte Carlo (MC) que dans la méthode actuelle d'étalonnage relatif et in-situ des jets, qui repose sur une comparaison précise des données et des simulations. En fait, alors que la méthode d'étalonnage relatif utilise le MC pour décrire à la fois les effets de détecteur et de physique, l'étalonnage absolu utilisera le MC pour décrire les effets de physique, tandis que la réponse du détecteur sera obtenue directement à partir des données. Les méthodes d'extraction d'alpha_S et les tests de son évolution seront également étendus aux études de conception en cours pour le FCC-ee (Future Circular Collider électron-positron, un projet d'accélérateur pour succéder au LHC, à l'horizon 2040), et leurs implications sur le design des détecteurs. Le FCC-ee fournira en particulier des collisions au pic de masse du boson Z, avec une statistique 100 000 fois plus élevée qu'avec le LEP, le précédent collisionneur électron-positron du CERN. Ceci va permettre d'utiliser des événements avec un photon énergique émis dans l'état initial (Initial State Radiation, ISR) et plusieurs jets dans l'état final. L'ISR permet de changer de façon continue l'énergie dans le centre de masse de la collision, et ainsi de pouvoir tester l'évolution de alpha_S, et de la comparer aux prédictions théoriques. Les rapports de sections efficaces entre différentes multiplicités de jets dans l'état final permettront de réduire l'impact des incertitudes systématiques. Cela permettra une meilleure compréhension des incertitudes systématiques, en effectuant des mesures sur une large gamme d'énergie des paticules finales, tout en conservant les mêmes conditions pour le collisionneur et les détecteurs. L'optimisation du design du détecteur pour réaliser ces mesures sera également étudiée. Dans ATLAS, comme au FCC-ee, les études proposées permettront des mesures de haute précision afin de tester très précisément la théorie, ainsi que de sonder des signaux éventuels de nouvelle physique aux échelles de masse les plus élevées, via des déviations potentielles par rapport aux prédictions du Modèle Standard.