Thèse en cours

Nouveaux outils appliqués à la génétique des épilepsies

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Auteur / Autrice : Jean-Madeleine De sainte agathe
Direction : Eric Leguern
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Inscription en doctorat le 01/11/2021
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut du cerveau et de la moelle épinière
Equipe de recherche : Genetics and Physiopathology of Epilepsy

Mots clés

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Résumé

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L'épilepsie recouvre une grande diversité de maladies et l'étude de ses causes génétiques nécessite d'appliquer des outils variés. Le premier axe de la thèse visait à faciliter l'interprétation des variants candidats d'épissages. L'épilepsie recouvre une grande diversité de maladies et l'étude de ses causes génétiques nécessite d'appliquer des outils variés. L'ère du génome dans l'épilepsie augmente le nombre de variants candidats susceptible de perturber l'épissage. Leur interprétation rapide et fine est cruciale pour sélectionner les plus pertinents afin de décider de lancer ou non des investigations fonctionnelles. En effet, dans l'épilepsie, les gènes majoritaires (SCN1A, KCNQ2, etc...) ne sont pas exprimés dans le sang et la validation fonctionnelle de variant d'épissage requiert souvent la technique du minigene, beaucoup plus lourde et difficile. J'ai donc créé l'outil SpliceAI-visual, qui permet de visualiser les prédictions de SpliceAI. Grâce à cet outil, l'impact prédit d'un variant sur l'épissage est interprété plus finement et plus rapidement qu'avec SpliceAI. Le deuxième axe du travail visait à appronfondir le champs clinique et moléculaire d'un syndrome peu connu, lié au gène ARF1. Nous avons rassemblé et rapporté une cohorte internationale de 17 nouveaux cas. L'épilepsie initialement associée à des défauts de migration neuronale s'est avérée présente dans seulement la moitié des cas. La conséquence fonctionnelle des variants, principalement faux-sens a été vérifiée par test in-vitro et leur impact précis a été investigué par des outils de prédictions de structure tridimensionelle. Le troisième axe concernait un type d'épilepsie très fréquent, les épilepsies généralisées idiopathiques qui représentent 15 à 20% de toutes les épilepsies. Leur étude génétique est actuellement faite par l'analyse de cohortes de cas sporadiques sans résultat majeur. Nous avons analysé 20 familles soudanaises par exomes et SNParray et nous présentons des résultats de nouveaux gènes et locus candidats. Divers méthodologies ont été appliquées pour parvenir à ces résultats, notamment deux approches innovantes : la priorisation de gène par le logiciel d'intelligence artificelle endeavour, ainsi qu'un modèle bayésien de reconstitution d'haplotypes pour investiguer une hypothèse oligogénique. Enfin, le quatrième axe était appliqué au diagnostic moléculaire des patients épileptiques. Nous avons collecté les données cliniques et génétiques d'une cohorte multicentrique rétrospective française de 2563 patients épileptiques ayant bénéficié d'un séquençage de 68 gènes dans le cadre du réseau de EpiGene. Un des atouts de ce travail est de caractériser les différents types d'épilepsies dans une large cohorte de routine diagnostique ''monde réel''. Le bilan détaillé d'un vaste répertoire de syndromes épileptiques allant d'encépohalopathie épileptiques et développementales à des épilepsies auto-limitée a permis d'affiner le taux de variants causaux pour chaque catégorie. Une analyse multivariée a montré que certains facteurs précédemment associés à un enrichissement de diagnostics moléculaires (comme la catégorie du syndrome, le degré de déficience intellectuelle ou la pharmacoresistance) sont associés à des taux diagnostiques plus importants mais leur facteur prédictif est effacé lorsqu'ils sont analysés de manière multivariée. Le facteur prédictif indépendant le plus important reste l'âge de la première crise.