Quantum dots couplées pour la photonique quantique intégrée
Auteur / Autrice : | Antoine Chapuis |
Direction : | Valia Voliotis |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Physique |
Date : | Inscription en doctorat le 02/10/2023 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Physique en Île-de-France (Paris ; 2014-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut des nanosciences de Paris (1997-....) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Les quantum dots autoassemblées - des clusters de centaines d'atomes qui se forment spontanément sous des conditions de croissance en film fin particulières - sont idéales pour les applications en informatique quantique de par la densité d'états qui est discrète comme celle des atomes et la facilité avec laquelle de tels systèmes peuvent être intégrés dans des appareils a semiconducteurs classiques. L'émission de photon uniques et indiscernables a déjà été observée avec des quantum dots ainsi que la possibilité de créer des portes logiques quantiques. Nous proposons d'explorer les quantum dots couplées, aussi appelées quantum dot molecules : deux dots sont séparées par une barrière fine que les porteurs de charge peuvent traverser par effet tunnel. Ce système a un potentiel supérieur aux portes quantiques nécessaires à l'informatique quantique. En controllant le nombre de porteurs de charge dans la molécule, un qubit de spin avec un long temps de cohérence peut être créé. Le temps de cohérence est alors environ deux ordres de grandeur plus grand que pour un spin seul dans une quantum dot [1,2]. Objectif. Durant cette thèse, nous nous proposons de travailler sur ces quantum dot molecules et de créer un système faisant office d'interface spin-photon. Ce projet ambitieux combine de la croissance épitaxiale avancée, de la nanofabrication et des expériences en optique quantique. Les molecules seront entourée d'une structure de diode afin de pouvoir appliquer un champ électrique ce qui permet de placer les deux niveaux d'énergie des dots en résonance et ainsi d'avoir des états électroniques délocalisés sur les deux dots. Le contrôle de charge dans la quantum dot molecule permettra de créer des qubits singulet-triplet, où les deux états singulet et triplet sont séparés par l'interaction d'échange qui peut être contrôlée par la tension appliquée, l'épaisseur de la barrière ou un champ magnetique dans le plan [2,3]. Les états de spin seront contrôlés par des pulses optiques sous cham magnétique. Des systèmes expérimentaux originaux peuvent être mis en place, par exemple contrôler une séquence de pulses magnétiques radiofréquences pour se mettre à la résonance du spin singulet-triplet et ainsi diriger le qubit initialisé optiquement [4]. Les quantum dots couplées doivent être insérées dans des structures photoniques désignées spécifiquement pour améliorer le couplage lumière-matière ou arriver à une excitation résonante, par exemple des miroirs de Bragg et des guides d'onde à crête, des structures précédemment utilisées dans le groupe. Pour venir à bout du problème de la répartition aléatoire des dots sur la surface, une cartographie en photoluminescence est nécessaire, pour superposer spatialement la quantum dot et la structure photonique. References: [1] Weiss et al, PRL, 109, 107401 (2012) ; [2] Tran et al, PRL, 129, 027403 (2022) ; [3], Bopp et al, arXiv:2303.12552 (2023) ; [4] Economou, et al, Phys. Rev. B 86, 085301(2012)