La rôle des projections mésocorticales dans le déclin cognitif lié à l'âge
| Auteur / Autrice : | Yelizaveta Burdz |
| Direction : | Satoru Otani |
| Type : | Projet de thèse |
| Discipline(s) : | Sciences cognitives |
| Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2023 |
| Etablissement(s) : | Sorbonne université |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cerveau, cognition, comportement |
| Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de la Vision |
| Equipe de recherche : Vieillissement visuel et action |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Les fonctions exécutives, y compris la mémoire de travail et la flexibilité cognitive, soutenues par le cortex préfrontal, fournissent des mécanismes essentiels de contrôle et de planification pour guider les comportements orientés vers un but. Les altérations de ces fonctions liées à l'âge peuvent entraîner des déficits profonds sur un large éventail de processus neurocognitifs. Comme les souris se prêtent à des approches génétiques, cellulaires et biochimiques, les modèles de fonctions exécutives chez ces animaux contribuent de manière significative à notre compréhension des mécanismes neurobiologiques sous-tendant le déclin des processus exécutifs tout au long de la vie. Un aspect important du vieillissement cognitif est une variabilité interindividuelle élevée : des études à grande échelle basées sur la population documentent d'importantes différences interindividuelles dans les changements des fonctions exécutives à travers l'âge. Ce projet se concentre sur les mécanismes neurobiologiques qui sous-tendent les fonctions exécutives et les différences interindividuelles dans un modèle murin de vieillissement sain. Alors que l'intégrité du PFC est essentielle pour les fonctions exécutives, de nombreuses études associent leur détérioration liée à l'âge à des altérations dans la modulation dopaminergique des circuits préfrontaux. La dopamine (DA) est considérée comme l'un des principaux corrélats neurobiologiques du déclin cognitif lié à l'âge et de nombreuses données suggèrent que les neurones DA et leurs projections préfrontales sont vulnérables au vieillissement. Les entrées dopaminergiques préfrontales proviennent principalement de neurones mésocorticaux situés dans l'aire tegmentale ventrale (ATV), une région hétérogène du mésencéphale composée de sous-populations de neurones dopaminergiques et glutamatergiques, ainsi que de neurones co-délivrant ces deux neuromodulateurs. L'objectif principal de ce projet est d'étudier, à l'aide d'approches comportementales et optogénétiques, le rôle de ces trois types de projections dans le déclin lié à l'âge des fonctions exécutives dépendant du PFC. Le but ultime des modèles animaux de vieillissement est de décrire les mécanismes neuronaux qui permettent potentiellement d'inverser les effets indésirables de l'âge. En ce qui concerne la modulation des circuits du PFC par la dopamine, seules des approches pharmacologiques ont été utilisées jusqu'à présent pour tenter d'améliorer les performances exécutives. L'inconvénient de cette approche est qu'elle n'est pas spécifique en ce qui concerne les aspects temporels de la stimulation et la source des fibres stimulées. Dans le présent projet, nous utiliserons des outils optogénétiques pour étudier si l'activation temporelle précise des projections DA/Glu de la VTA dans le PFC peut améliorer les performances exécutives chez les animaux âgés. Ce projet doctoral sera effectué dans le cadre d'une collaboration entre l'équipe Vieillissement Visuel et Action de l'Institut de la Vision, qui apporte son expertise en matière de fonction préfrontale chez les rongeurs, et l'équipe NERB de l'ICM, qui apporte son expertise en optogénétique. Un aspect méthodologique important du projet est l'utilisation d'un dispositif comportemental innovant à haut débit (chambres automatisés développées par l'équipe NERB) dans lequel les souris sont exposées à la tâche 24 heures sur 24 dans un paradigme expérimental écologique. Ce dispositif permet une évaluation plus naturaliste des performances comportementales des souris en respectant leur rythme nychthéméral et en évitant les contraintes méthodologiques affectant le comportement des animaux en raison du stress (telles que les manipulations répétitives et la privation de nourriture).