La sélection de l'auxiliaire en italien et en français
Auteur / Autrice : | Greta Viale |
Direction : | Anne Carlier, Stefan Rabanus |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Linguistique |
Date : | Inscription en doctorat le Soutenance le 28/02/2025 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université en cotutelle avec Université de Vérone |
Ecole(s) doctorale(s) : | Concepts et langages |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Sens, texte, informatique, histoire |
Jury : | Président / Présidente : Achim Stein |
Examinateurs / Examinatrices : Anne Carlier, Mario Squartini, Stefan Rabanus, Lea Schäfer | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Mario Squartini, Lea Schäfer |
Mots clés
Résumé
Cette thèse examine le phénomène complexe de la sélection des auxiliaires dans deux langues romanes, à savoir l'italien et le français. L'objectif principal est d'élucider les facteurs qui influencent le choix entre les auxiliaires être et avoir dans la formation du passé composé. L'étude se concentre sur les verbes susceptibles de sélectionner les deux auxiliaires, communément appelés verbes périphériques (Sorace 2000), qui, malgré de nombreuses analyses individuelles, n'ont pas été étudiés de manière exhaustive (Giancarli 2015). Les questions de recherche centrales sont les suivantes : quelles caractéristiques permettent à ces verbes de sélectionner les deux auxiliaires ? Quels facteurs déterminent la prédominance d'un auxiliaire par rapport à l'autre ? Quel est le poids relatif des facteurs tels que l'agentivité et la télicité dans le choix des auxiliaires (Sorace 2000) ? Pour la première fois, cette recherche explore systématiquement la sélection des auxiliaires en italien et en français en utilisant l'analyse de corpus et le traitement automatique des langues (TAL). En intégrant ces méthodes, l'étude vise à identifier les facteurs les plus significatifs influençant le choix des auxiliaires pour les verbes intransitifs présentant une double auxiliaire. La recherche combine une analyse qualitative d'occurrences annotées manuellement à partir de SketchEngine (Kilgarriff et al., 2014) avec une analyse quantitative basée sur des modèles statistiques pour déterminer les paramètres les plus importants dans la sélection des auxiliaires. Les résultats révèlent l'importance primordiale des aspects sémantiques, syntaxiques et morphologiques dans le choix entre être et avoir. Notamment, la télicité s'avère moins pertinente pour ces verbes. L'étude met également en lumière des différences significatives entre l'italien et le français. En italien, les verbes sont catégorisés en verbes pleins et semi-auxiliaires. Pour les verbes pleins, la cause interne et les traits humains constituent des facteurs cruciaux dans la sélection des auxiliaires. Pour les verbes semi-auxiliaires, le type d'infinitif et les traits humains associés à certains infinitifs se révèlent significatifs. En français, le type de construction joue un rôle déterminant dans le choix de l'auxiliaire. En apportant des réponses approfondies à des questions encore peu explorées, cette étude s'aligne sur les travaux existants tout en les enrichissant. Elle améliore considérablement notre compréhension de la catégorisation des verbes et de la sélection des auxiliaires, avec des implications majeures pour la linguistique théorique et appliquée. De plus, elle souligne l'importance des approches méthodologiques intégratives dans l'analyse des phénomènes linguistiques complexes.