Genre, pouvoir et idée dynastique à Rome et dans l'Empire romain : les femmes de la famille impériale entre discours, images et pratiques honorifiques (27 av. J.C.-192 ap. J.C.)
Auteur / Autrice : | Sandrine Peyrat |
Direction : | Emmanuelle Rosso, Anne Gangloff |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2023 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire de l’art et archéologie (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Rome et ses renaissances. Art, archéologie, littérature, philosophie (Paris ; 2006-....) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
À la mise en place du Principat en 27 av. J.-C., la première dynastie fondée par Auguste cherche à légitimer et transmettre le pouvoir impérial au sein d'une même famille, plus large que les cadres traditionnels familiaux, la domus Augusta. Cela passe en particulier par les « femmes de pouvoir » (épouses, mères, grands-mères, filles, soeurs), placées au coeur des stratégies matrimoniales, des constructions dynastiques, mais également des pratiques honorifiques des populations de l'Empire. Elles participent à la construction du pouvoir, son image et aux rapports avec lui, ce dont témoignent les honneurs conçus en leur faveur et exposés dans les cités. Plus encore, ces princesses intègrent progressivement l'ensemble des sphères de la société patriarcale romaine, même politiques, militaires ou divines - opérant des renversements de genre par les rôles inédits qu'elles détiennent. La transgression des statuts traditionnels des femmes dans le monde romain aboutit à une construction de nouvelles formes de représentation, d'images et de discours du féminin auprès des habitants de l'Empire. Ainsi, l'ensemble de ce travail de recherche a pour objet une question fondamentale : comment les communautés locales percevaient, représentaient et honoraient ces « femmes de pouvoir », actrices-clés de l'idée dynastique dans l'Empire romain ?