La guerrière dans l'estampe japonaise aux époques Edo et Meiji (1603 - 1912)
Auteur / Autrice : | Marie Oulés |
Direction : | Antoine Gournay |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Inscription en doctorat le 14/01/2020 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | Histoire de l'art et archéologie |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de Recherches sur l’Extrême Orient de Paris-Sorbonne (Paris ; 1990-....) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
C'est durant mes années de Master qu'un projet de thèse s'est formé dans mon esprit. Recherches et lectures m'ont alors confortée dans le choix de mon sujet car j'y ai trouvé une catégorie intéressante : les estampes de femmes guerrières. Je souhaite donc continuer mon étude sur les portraits de guerriers dans l'estampe japonaise, plus précisément sur la représentation des femmes combattantes, historiques et mythiques, entre 1603 et 1912. Ma recherche se limiterait donc aux époques Edo et Meiji, allant alors du XVIIe siècle jusqu'au début du XXe siècle. J'entends étudier la façon dont les artistes de l'estampe font le portrait des femmes guerrières de l'histoire du Japon à deux périodes durant lesquelles la gravure sur bois connaît un essor formidable. Le sujet de la représentation regroupera autant les véritables portraits de ces femmes que les scènes de bataille dans lesquelles elles font leur apparition. Qu'elles soient à cheval, qu'elles se battent en duel ou simplement représentées de pied en cap, le corpus est étendu aux femmes qui ont réellement existé ou du moins qui sont mentionnées dans les diverses chroniques médiévales telles que le Dit de Heike (Heike monogatari) ou le Miroir de l'Est (Azuma kagami). Je souhaite également traiter des estampes illustrant les femmes combattantes dont les exploits sont rapportés dans les contes et légendes ou les très anciennes chroniques, comme le Kojiki ou le Nihon shoki, et qui, bien que leur existence n'ait jamais été totalement prouvée, sont tout aussi appréciées du public japonais et des amateurs d'estampes. Par ailleurs, j'ai choisi la période Edo car elle est celle qui voit le développement rapide de l'ukiyo-e et de ses différentes catégories, dont les musha-e. De plus, la période est longue et riche en exemples d'uvres réalisées par différents artistes sans avoir besoin de ne mentionner que certains d'entre eux ou de ne se concentrer que sur une seule école. J'ai également étendu le sujet jusqu'à la fin de l'ère Meiji car les estampes de cette période sont aussi très intéressantes et les artistes, moins nombreux, n'en sont pas moins prolifiques et illustrent les guerrières du passé du Japon.