VESTIGIA : métaphores et réalités de la trace dans le De rerum natura de Lucrèce.
Auteur / Autrice : | Robin Minguely |
Direction : | Hélène Casanova-Robin |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Études latines |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2021 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Rome et ses renaissances. Art, archéologie, littérature, philosophie (Paris ; 2006-....) |
Résumé
L'objectif de ma thèse est de montrer la place centrale occupée par les uestigia (traces) dans la cohérence à la fois philosophique et poétique de l'uvre de Lucrèce. Les uestigia sont un motif d'abord métaphorique (traces des Anciens) qui s'avère être physique en toutes circonstances (traces sur le sol, traces dans notre âme). Ce motif des « traces » ou des « empreintes » est déterminant pour qui veut comprendre, notamment, deux choses : la conception épicurienne et plus singulièrement lucrétienne de la pensée, d'une part, et, d'autre part, par voie de conséquence, le statut et la spécificité du langage poétique aux yeux de Lucrèce, corps qui fait corps sur notre esprit corporel. Expliquer le De rerum natura, c'est selon nous montrer que ce poème est une physiologie de l'esprit et du langage, et que cette physiologie présuppose des traces mentales, concept sensible qui s'impose comme l'interface nécessaire entre notre esprit sensible, le dehors (environnement ou tradition) et les vers de Lucrèce.