Les militants nationalistes français. Sociologie, itinéraires, mobilisations. Du début des années 1930 à la fin des années 1940.
Auteur / Autrice : | Antoine Limare |
Direction : | Olivier Dard |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Histoire contemporaine |
Date : | Inscription en doctorat le 01/09/2020 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris ; 1994-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Sorbonne-Identités, relations internationales et civilisations de l'Europe (Aubervilliers, Seine-Saint-Denis ; 2002-....) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Le nationalisme a été l'une des grandes idéologies mobilisatrices du XXème siècle. En France, cette tendance politique apparaît dans les années 1880 et se structure autour de cercles, de mouvements, de partis mais surtout de ligues. L'entre-deux-guerres voit proliférer ces organisations. A la vieille Action française issue de l'Affaire Dreyfus, s'ajoutent les Jeunesses Patriotes de Taittinger, les Croix-de-Feu du colonel de la Rocque, le Francisme de Bucard, la Solidarité française de Jean Renaud et le PPF de Doriot. Dans les années 1930, ces organisations nationalistes comptent plusieurs dizaines de milliers d'adhérents - voire plus d'un million dans le cas du Parti Social Français et sont des forces politiques non négligeables. Celles-ci demeurent pour une large partie méconnues. Longtemps, l'historiographie française comme étrangère a privilégié un approche sous l'angle du « fascisme français ». Les débats engagés dans les années 1980 à propos des grandes figures politiques ou d'intellectuels renommés ont peu à peu occulté l'étude des organisations en elles-mêmes. Surtout, les principaux protagonistes de ces mouvements les militants n'ont jamais fait l'objet d'une étude globale. A rebours des travaux sur les gauches, marxistes ou non, qui accordent systématiquement une place de choix à l'étude du militantisme, l'historiographie des droites nationalistes reste largement déficitaire à cet égard. En constituant une vaste base de données comprenant plus de douze mille adhérents d'une dizaine de formations nationalistes, cette thèse a pour ambition d'offrir une analyse globale du militantisme nationaliste sous différents angles. L'analyse sociologie et démographique fait l'objet d'une première partie. Dans un second temps, on s'interroge sur la culture politique des nationalistes à travers les pratiques (violence, uvres sociales), les acteurs (cadres, jeunes, femmes) et les grands enjeux de l'époque (6 février 1934, Front Populaire, fascisme, paix et guerre en Europe). La dernière partie est consacrée à l'étude des nationalistes durant la guerre. A travers des figures choisies et des itinéraires bien renseignés, on analyse le rattachement des militants à Vichy, au collaborationnisme ou à la Résistance. L'épilogue final permet d'observer les reclassements militants après 1945 et de s'interroger sur la recomposition des milieux nationalistes à la Libération.