Thèse en cours

L'héritage de la Ligue à Paris sous les premiers Bourbons (1589-1629)

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Ryo Kuwako
Direction : Nicolas Le Roux
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Histoire moderne
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2021
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris ; 1994-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Roland Mousnier

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Paris était considéré comme la capitale du royaume au moins depuis le XIIe (au règne de Louis VII ou à celui de Philippe Auguste) . Cependant, les rois de France souvent n'aime pas rester dans cette ville. Pendant la guerre de Cent Ans, la capitale a été fréquemment menacée par le parti bourguignon ou l'Angleterre de sorte que les rois et les Grands l'ont quittée et ont fui les bords de la Seine. François Ier fixe sa résidence à Paris et a restauré le palais du Louvre pour sa famille, mais son fils, Henri II, évite souvent la ville de Paris. Après l'accident dans la joute et la mort du roi, son veuve, Catherine de Médicis, s'installe au Louvre avec sa famille. En dépit de ses efforts, les guerres continuelles et sanglantes ne l'a pas permis de rétablir et embellir la capitale . Certes Paris était la capitale du royaume pendant longtemps, mais sa position était moins affirmée et éminente que celle d'aujourd'hui. En même temps, la ville était le théâtre des pouvoirs. Les villes étaient les centres politiques, économiques, culturels et religieux. En cas de rébellion, elles devenaient les bases de l'insurrection. Vers la fin des guerres de religion, de nombreuses villes aiment soutenir la Ligue et se sont rebellées contre le roi. D'un côté, le roi envie d'obtenir l'obéissance des villes, de l'autre, la ville essaie toujours maintenir ses privilèges et sa liberté. Les fêtes et les spectacles ont lieu dans la ville, et ils sont les évènements importants pour le roi et la ville tous les deux. Après la mort subite du prédécesseur, Henri de Bourbon est monté sur le trône comme Henri IV en 1589. Cependant, sa légitimité est toujours sujet aux défiances et aux oppositions pendant son règne. C'est la Ligue qui a été organisée pour opposer à la succession du trône par Henri de Bourbon, et leurs dirigeants a choisi Charles de Bourbon, oncle d'Henri IV, comme candidat du roi. Le roi remporte quelques victoires contre la Ligue, reconquérant le royaume et faisant la paix avec le roi de l'Espagne avant la fin du 16e siècle, mais, ce n'est plus suffisant pour faire sa légitimité solide. Henri IV devait continuer à légitimer sa succession du trône pendant son règne . Paris choisit le camp de la Ligue à la fin des guerres de Religion et a été dévasté surtout par le siège d'Henri IV en 1590. Après sa renonciation à la religion réformée et son entrée dans Paris, la capitale jouit d'un demi-siècle de calme. Henri IV a tenté de faire de Paris la capitale du royaume, un symbole fort de la France. Sous son règne, d'importants travaux ont été entrepris tels que l'élargissement du Louvre, la construction de la Place Royale, de la Place Dauphine, du Pont Neuf et de l'Hôpital Saint-Louis. En même temps, les quais, les ports et les portes ont été réparés et reconstruits. C'est Maximilien de Béthune, duc de Sully, qui a joué un rôle important dans ces programmes d'Henri IV. Il est connu en tant que surintendant des finances, mais le roi lui a également confié plusieurs autres charges. Surtout, en étant nommé grand voyer de France, voyer de Paris et surintendant des bâtiments, Sully a obtenu le pouvoir de mettre en œuvre les projets du roi. En 1610, Henri IV a été assassiné par François Ravaillac. Cet événement a plongé la ville de Paris et le royaume dans « la grande peur » , mais, en même temps, la sainteté du trône a été renforcée par la sacralisation. Selon Hilary Ballon, Louis XIII était moins intéressé par Paris par rapport à Henri IV , mais la relation avec la ville de Paris n'était pas négligeable. Le début du règne de Louis XIII fut sous la régence de Marie de Médicis. Pendant cette période, le projet d'aménagement de l'île Saint-Louis a été repris par Christophe Marie, et la construction du palais du Luxembourg pour la reine a débuté. Les États généraux ont été réunis à Paris en 1614, ce qui a conduit à la publication d'une quantité considérable de documents imprimés. Après avoir éliminé l'influence de sa mère, Louis XIII a commencé son règne avec l'aide du cardinal de Richelieu. Il a, à nouveau, établi des ponts pour améliorer la circulation de la ville et réorganisé quelques quais le long de la Seine . Beaucoup de couvents ont été construits dans la ville et les faubourgs. Soutenir les couvents était utile pour renforcer la légitimité du pouvoir du roi. Les rois ont également utilisé l'image du roi ou sa représentation pour légitimer et renforcer son pouvoir. La procession et la messe pour la réduction de Paris ont lieu chaque année en mars et avril. Le roi utilisait souvent l'entrée pour démontrer sa sincère dévotion. Ces cérémonies, bien qu'éphémères et ne laissant aucune trace architecturale comme le Pont Neuf ou la Place Royale, ont profondément impressionné le public en raison de leur caractère éphémère. Les arts (tableau, gravure, statue, poète, etc.) étaient le moyen de représenter le pouvoir du roi. Le roi est métamorphosé en différentes formes symboliques, Demi-Dieu, héros et empereur, et ces images du roi ont visuellement influence sur les spectateurs. Louis XIII est souvent ignoré parce que son règne se trouve entre celui de son père, Henri IV, et celui de son fils, Louis XIV, tous deux connus comme « le Grand ». En outre, la présence de Richelieu, dont l'influence était grande et dont le nom est mémorable dans l'histoire de l'« absolutisme », l'éclipse. Le début du règne de Louis XIII dépendait également de l'autorité de sa mère, Marie de Médicis. Cependant, la paix éphémère achevée par son père s'est dégradée à cette époque, et le royaume a connu des violences, des révoltes et des guerres. Dans cette situation, l'image et la représentation ont servi à renforcer son pouvoir . Cependant, il faut reconsidérer la relation entre la ville et le roi « absolu ». En général, on considère cette époque comme le début de l'« absolutisme », mais il me semble que c'est un peu trop naïf et anachronique. Il est certain que le pouvoir « absolu » du roi, qui peut affecter la politique dans la ville, a commencé à grandir vers cette époque, mais ses trajectoires ne sont pas simples. Le roi intervenait parfois dans les affaires de la ville, surtout les élections, mais son but n'était pas souvent de restreindre la liberté de la ville pour la soumettre au pouvoir royal, mais plutôt de résoudre les problèmes politiques de la ville qui étaient dans une impasse . Comme le suppose Finley-Croswhite, Henri IV n'avait pas l'intention claire de détruire les privilèges et franchises de la ville .