Thèse en cours

Une voix avant le vote : les femmes et la politique locale au Pays de Galles (1869-1928)

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Auteur / Autrice : Joelle Gorno
Direction : Fabrice Bensimon
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Histoire moderne
Date : Inscription en doctorat le 01/09/2022
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris ; 1994-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'histoire du XIXe siècle (Paris ; 195.?-....)

Mots clés

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Résumé

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Pendant des siècles, le Pays de Galles a été associé à l'Angleterre et, par conséquent, sa propre histoire s'est confondue avec celle des Anglais. Sans indépendance, le Pays de Galles est devenu le voisin subordonné de l'Angleterre, soumis à un récit historique anglocentré. En conséquence, l'histoire des femmes galloises a été largement négligée, plus que celles de toute autre nation du Royaume-Uni. Ce manque de recherche a contribué à ce que le Pays de Galles soit dépeint comme une nation rétrograde et patriarcale, qu'il n'était pas. Au cours des cinquante années précédant la loi de 1928 garantissant le suffrage universel aux femmes de plus de vingt-et-un ans dans tout le Royaume-Uni, le Representation of the People Act, l'implication des femmes galloises dans la politique locale a été importante. Il existe trois dimensions principales dans lesquelles les femmes galloises étaient actives, sur lesquelles je me concentrerai dans mes recherches; premièrement en participant au gouvernement local et aux élections, deuxièmement en tant que membres à part entière des conseils dans les établissements scolaires, et enfin en tant qu'administratrices de la Loi sur les Pauvres. Qui étaient ces activistes ? Bien que beaucoup fussent certainement issues de la bourgeoisie et de l'aristocratie, il y a eu des preuves d'une certaine implication d'ouvrières, ce à quoi on pouvait s'attendre étant donné la vaste population ouvrière du Pays de Galles. Bien que nombreuses de ces femmes aient été victimes de préjugés et de discriminations en raison de leur genre, et que presque toutes ont été disqualifiées et moquées par la presse, elles ont continué à faire pression pour le changement. Les attitudes victoriennes établies à l'égard du rôle des femmes dans la société ont été remises en question et l'idée que les femmes pourraient être des participantes importantes à l'activité politique s'est imposée.