Thèse en cours

Lettres sarrazines. Les pseudo-écritures dans les arts en France, en Espagne et dans les anciens Pays-Bas (XIIIe-XVe siècles).

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Sarah Flitti
Direction : Philippe Lorentz
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Inscription en doctorat le 01/09/2019
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire de l’art et archéologie (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre André-Chastel (Paris ; 2004-....)

Résumé

FR  |  
EN

Dans le prolongement d'un mémoire de Master 2 (2017) sur les inscriptions pseudo-arabes dans la peinture de manuscrits et de tableaux en France autour de 1400 (Jean Malouel, Henri Bellechose, les frères Limbourg...), ma thèse interroge l'imitation et la reproduction des écritures hébraïques et arabes par les artistes entre les XIIIe et XVe siècles. Le corpus rassemble des œuvres de peinture, de sculpture et de tapisserie produites en France, dans les anciens Pays-Bas et les royaumes chrétiens de la péninsule ibérique. Les caractères de fantaisie dont la disposition et l'organisation simulent une inscription et qui résistent à l'identification paléographique sont également intégrés à la réflexion et désignés par le terme général de « pseudo-écritures ». Un volet historiographique considérera le succès critique du mot « pseudo-coufique », employé par les historiens de l'art pour décrire une grande variété de décors. Souvent désignées comme les simples témoins d'une « influence orientale » ou d'une « mode orientaliste », les inscriptions et pseudo-inscriptions arabes et hébraïques feront ici l'objet de relevés précis et de propositions de lecture lorsque cela est possible. Enfin, bien que l'on ait recours aux outils développés par les sciences de l'écriture, le présent projet souhaite montrer l'apport de l'histoire de l'art à l'étude des inscriptions. Prises dans l'image, les inscriptions doivent être envisagées en regard de l'iconographie et du rôle qu'elles y tiennent. Il s'agit ainsi d'interroger à frais nouveaux les grandes évolutions des décors épigraphiques dans l'espace pictural, du règne de saint Louis (1226-1270) à la prise de Grenade et l'expulsion des Juifs d'Espagne (1492).