Déportation pénale et construction impériale britannique au XVIIIe siècle (1718 1812)
Auteur / Autrice : | Lauriane Cherki |
Direction : | Jean-François Dunyach |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Histoire moderne |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2022 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris ; 1994-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre Roland Mousnier |
Mots clés
Résumé
En 1718 est adoptée en Angleterre une « loi pour une déportation plus effective des condamnés » qui prévoit une nouvelle peine contre certaines infractions, notamment les atteintes à la propriété. Le Transportation Act organise le bannissement de criminels condamnés pour une durée définie vers différentes colonies britanniques. Au-delà de la question criminelle, cette nouvelle arme dans l'arsenal judiciaire britannique est donc un instrument de gestion de la population à comprendre dans le contexte du développement d'un Etat moderne et de son empire. En effet, la mise en uvre de cette peine implique des efforts logistiques transcontinentaux qui permettent à l'État britannique de trier et de transférer des populations dans son empire, et de créer une main-d'oeuvre spécifique (convict labour) qui contribue au développement et à l'aménagement de l'espace impérial. Ainsi, nous chercherons à nous demander si la déportation peut être envisagée comme un moyen de contrôle et de gestion des populations dans l'empire britannique au cours d'un long XVIIIe siècle, en s'intéressant donc à la fois sur les représentations à l'uvre dans la mise en place de la politique de déportation pénale au XVIIIe siècle, et aux impacts réels de ces dispositifs sur l'ordre impérial.