Hans Richter et la mémoire de Dada (1923-1976)

Hans Richter and Dada's memory (1923-1976)

• Auteur / Autrice : Léa Bichard
• Direction : Arnauld Pierre
• Type : Projet de thèse
• Discipline(s) : Histoire de l'art
• Date : Inscription en doctorat le 01/10/2023
• Etablissement(s) : Sorbonne université
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire de l’art et archéologie (Paris ; 1992-....)
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre André-Chastel (Paris ; 2004-....)

Mots clés

Mots clés libres

Hans Richter

Dada

Dadaïsme

Historicisation

Dada après Dada

Avant-garde

Hans Richter

Dada

Dadaism

Historicization

Dada after Dada

Avant-garde

Résumé

De 1916 à 1922, Dada a balayé sans crainte l'ensemble des conventions esthétiques de son époque, dans un appel à la liberté. Hans Richter a contribué à cette effervescence en participant pleinement au mouvement. Déjà artiste auparavant, anarchiste, il fut blessé à la guerre et se retrouva à Zurich en septembre 1916. Cette période constitue un tournant dans la carrière de l'artiste : il expérimente de nouvelles techniques picturales plus abstraites, découvre le cinéma expérimental, et continue de contribuer à diverses revues d'avant-garde. Par toutes ces innovations, et grâce aux influences de ses confrères et consœurs dadaïstes, Richter a multiplié ses possibilités de création. À la mort de Dada en 1922, on remarque chez lui le début d'une nostalgie ; dès l'année suivante et jusque 1976, il ne cessa de rendre hommage au mouvement qui lui avait permit de s'épanouir en tan qu'artiste. Cela fut réalisé à travers différents supports ; des revues, des livres, des articles , des interviews, des expositions, et même compositions plastiques et longs-métrages. Richter écrit lui-même dans l'introduction de son ouvrage le plus connu, ''Dada, art et anti-art'', publié en 1964, qu'il regroupa de multiples sources avec une honnêteté intellectuelle rigoureuse, afin de rendre hommage à ses amis, morts ou vivants. Comment préserver objectivement la mémoire d'un mouvement dont la brève existence façonna toute une vie ? Cette thèse, en partant du travail de Hans Richter, a pour ambition de rassembler l'une des plus importantes collection d'écrits et témoignages originaux sur Dada. Limitée à un cadre chronologique allant de 1923 à 1976, elle débutera par les premiers textes théoriques de l'artiste, et s'achèvera avec ses derniers entretiens. Le propos définira concrètement la pluralité des outils par lesquels Richter contribua à la postérité de Dada. La réflexion relative à celui-ci mène à trois axes principaux. Premièrement, les publications, entre ouvrages et articles. Deuxièmement, les créations plastiques et cinématographiques. Enfin, la notion de transmission aux nouvelles générations, par le biais des expositions, entretiens et interviews. Ainsi, nous analyserons comment l'artiste contribua à la mémoire du mouvement auquel il resta attaché toute sa vie.

From 1916 to 1922, Dada fearlessly swept away all the aesthetic conventions of its time, in a call for freedom. Hans Richter contributed to this effervescence by participating fully in the movement. Already an anarchist artist, he was wounded in the war and ended up in Zurich in September 1916. This period was a turning point in the artist's career: he experimented with new, more abstract painting techniques, discovered experimental cinema, and continued to contribute to various avant-garde magazines. Through all these innovations, and thanks to the influences of his fellow Dadaists, Richter multiplied his creative possibilities. The death of Dada in 1922 marked the beginning of his nostalgia; from the following year until 1976, he continued to pay homage to the movement that had allowed him to blossom as an artist. This was achieved through a variety of media: magazines, books, articles, interviews, exhibitions, and even visual compositions and feature films. Richter himself writes in the introduction to his best-known work, ''Dada, Art and Anti-Art'', published in 1964, that he brought together multiple sources with rigorous intellectual honesty, in order to pay tribute to his friends, both living and dead. How can we objectively preserve the memory of a movement whose brief existence shaped an entire lifetime? Starting with the work of Hans Richter, this thesis aims to assemble one of the most important collections of original writings and testimonies on Dada. Limited to a chronological framework from 1923 to 1976, it will begin with the artist's first theoretical texts, and end with his last interviews. The presentation will concretely define the plurality of tools with which Richter contributed to the posterity of Dada. Reflection on the latter leads in three main directions. Firstly, publications, including books and articles. Secondly, plastic and cinematographic creations. Finally, the notion of transmission to new generations, through exhibitions, interviews and talks. In this way, we will analyze how the artist contributed to the memory of the movement to which he remained attached throughout his life.