Les uvres du Philosophe Anépigraphe entre alchimie, néoplatonisme et philosophie naturelle: édition critique, traduction et commentaire
Auteur / Autrice : | Flavio Bevacqua |
Direction : | Cristina Viano, Luciano Bossina |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Inscription en doctorat le Soutenance le 18/02/2025 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université en cotutelle avec Università degli Studi di Padova |
Ecole(s) doctorale(s) : | Concepts et langages |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche sur la pensée antique (Centre Léon Robin) |
Jury : | Président / Présidente : Matteo Martelli |
Examinateurs / Examinatrices : Cristina Viano, Philippe Hoffmann, Luciano Bossina | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Hoffmann, Matteo Martelli |
Résumé
La thèse est consacrée au Philosophe Anépigraphe, un auteur transmis par le corpus alchimique grec, et s'organise en trois parties étroitement liées. La première est dédiée à l'étude de la tradition manuscrite du corpus. Les manuscrits sont analysés selon une double perspective : du point de vue paléographique et codicologique d'une part, et, d'autre part, sous l'angle de l'histoire des sciences et des idées, en mettant l'accent sur la réception matérielle des textes dans les milieux savants durant les périodes byzantine et de la Renaissance. La section s'ouvre sur une « recensio » de tous les manuscrits qui transmettent des uvres attribuées à l'auteur ; elle est suivie d'une série d'études consacrées à des points critiques de l'histoire de la transmission du Xe au XVIIe siècles. La deuxième partie consiste en une analyse philologique de la tradition et comprend une édition critique des trois uvres attribuées à l'auteur, accompagnée d'une traduction italienne. L'étude des relations entre les manuscrits a non seulement permis d'identifier les témoins utiles à l'établissement du texte, mais aussi de mettre en évidence la nature « fluide » de la tradition, tout en identifiant des éléments suffisants pour tracer, pour la première fois, un « stemma codicum » pour la transmission textuelle d'un auteur au sein du corpus alchimique. La partie se conclut par un commentaire philologique et textuel sur les principaux « loci critici ». La troisième partie consiste en une série d'études critiques à portée historique et philosophique, visant à identifier l'identité de l'auteur, ses influences et le milieu dans lequel il a opéré. L'auteur est reconnu comme un philosophe néoplatonicien du VIIe/VIIIe siècle, dont la doctrine est caractérisée par une dérivation originale de la métaphysique de la nature, principalement celle de Proclus. Les conclusions approfondissent le milieu proposé pour l'auteur, en avançant l'hypothèse de l'existence d'une « chimie métaphysique » développée à partir de la métaphysique de la nature néoplatonicienne, tout en soulignant l'inadéquation de la « narratio vulgata » dominante concernant la transmission des savoirs philosophiques et scientifiques à cette époque.