Procédé photochimique intensifié pour une chimie durable : vers une modélisation multiphysique et multiéchelle
Auteur / Autrice : | Eduardo Fontana lazzari |
Direction : | Karine Loubière, Jean-francois Cornet |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Genie des procedes |
Date : | Inscription en doctorat le 23/01/2024 |
Etablissement(s) : | Université de Toulouse (2023-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | Mécanique, Energétique, Génie civil, Procédés |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de Génie Chimique - Institut Pascal |
Mots clés
Résumé
La photochimie organique est devenue une voie de synthèse incontournable dans le contexte de la chimie verte, en donnant accès à des molécules de haut degré de complexité moléculaire, souvent en une étape et sans ajout de réactifs supplémentaires. Le photon peut être également considéré comme un réactif « sans trace ». Les réactions de photo oxygénation sont particulièrement intéressantes pour synthétiser des dioxétanes des hydroperoxydes ou des endoperoxydes. L’oxygène singulet y est généré par photosensibilisation de l’oxygène moléculaire, le plus souvent dans le domaine du visible et en présence d’une faible quantité d’un sensibilisateur organique (colorant). Au niveau industriel, les exemples emblématiques ont trait à des applications à faible tonnage et à haute valeur ajoutée, dans les industries du parfum, des arômes ou pharmaceutiques. Cette transposition industrielle se heurte néanmoins à des verrous technologiques et scientifiques, en partie liés à l’utilisation de réacteurs batch éclairés par des lampes à mercure, polychromatiques et énergivores, et de solvants chlorés. Les technologies microstructurées continues, désormais reconnues comme des alternatives pertinentes aux procédés batch, offrent de nombreux avantages pour la photochimie organique, en particulier quand elles sont irradiées par des LEDs ou par le soleil. Le présent projet vise à dynamiser le développement de la photochimie en flux en vue de production industrielle en développant des modèles de connaissances originaux capables de décrire le couplage (non linéaire) entre rayonnement et cinétique aux différentes échelles, et de prédire les performances cinétiques et énergétiques. Ces modèles sont basés sur des approches multidisciplinaires intégrant les principes fondamentaux de la physique du transfert radiatif et de la photochimie dans les méthodes de modélisation d'ingénierie. Plus précisément, des approches de modélisation avancées, basées sur la formulation d'intégrales de chemin et leur résolution statistique par des méthodes de Monte Carlo, seront mises en œuvre, en présence de photosensibilisateurs homogènes et hétérogènes, avec pour objectifs finaux de développer des outils logiciels pour différentes géométries et de transposer les procédés irradiés par des sources lumineuses artificielles (LED) à des procédés solaires. À des fins de validation, des expériences spécifiques seront réalisées dans des photo réacteurs irradiés par LED dans lesquels les conditions sont parfaitement contrôlées, opérant soit en batch (géométrie torique) soit en continu (microréacteur). Les réactions mises en œuvre seront de deux natures : actinométrie (flux de photons incidents) et photo oxygénation (synthèse organique).