Sur l'induction automorphe pour GL(n)
Auteur / Autrice : | Martin Fatou |
Direction : | Bertrand Lemaire |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Mathématiques |
Date : | Soutenance en 2025 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole Doctorale Mathématiques et Informatique de Marseille |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : I2M - Institut de Mathématiques de Marseille |
Jury : | Président / Présidente : Anne-Marie Aubert |
Examinateurs / Examinatrices : Bertrand Lemaire, Nadir Matringe, Ioan Badulescu, Raphaël Beuzart-plessis, Jean-Pierre Labesse | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Nadir Matringe, Ioan Badulescu |
Mots clés
Résumé
Soient F une extension finie de Qp, E une extension cyclique de F ou plus généralement une F-algèbre cyclique de degré fini d et κ un caractère de F× de noyau F×NE/F(E×). On fixe aussi un entier m ≥ 1. On prouve que toute représentation (complexe, lisse) irréductible unitaire de GLm(E) admet un κ-relèvement à GLmd(F) déterminé par une identités de caractères. Observons que ce résultat était connu pour les représentations irréductibles unitaires génériques mais est nouveau pour celles qui ne sont pas génériques. Soient maintenant E/F une extension cyclique de corps de nombres de degré fini d et K un caractère de A× F de noyau F×NE/F(A× E). On prouve que toute représentation automorphe discrète τ de GLm(AE) admet une induite automorphe π à GLmd(AF) caractérisée par le fait quen presque toute place finie v de F, πv est linduite automorphe de τv au sens de la correspondance de Langlands non ramifiée , qui est linduite parabolique (irréductible, K-stable) dune représentation automorphe discrète dun sous-groupe de Levi de GLmd(AF). On décrit limage et les fibres de cette application dinduction automorphe globale et on prouve quen toute place finie v de F, elle est compatible à lapplication de Kv-relèvement locale ; dailleurs cette compatibilité est aussi vraie aux places archimédiennes. Observons que ces résultats étaient connus pour les représentations automorphes cuspidales mais sont nouveaux pour les représentations résiduelles. Comme dans le cas du changement de base, on obtient ces résultats par la méthode locale-globale et légalité entre les parties discrètes de deux formules des traces, lune (ordinaire) pour GLm(AE) et lautre (K-tordue) pour GLmd(AF) ; égalité qui nest autre que la stabilisation de la partie discrète de la formule des traces pour (GLmd/F,K) établie par Moeglin-Waldspurger. En effet ResE/F(GLm/E) est à isomorphisme près lunique groupe endoscopique elliptique de (GLmd/F,K). Indépendamment de ces résultats, on prouve aussi de manière purement locale que toute représentation irréductible elliptique de GLm(E) admet un κ-relèvement à GLmd(F).