Thèse en cours

Explorer l'absorption d'hydrogène gazeux dans l'acier des pipelines en utilisant une approche expérimentale-théorique: l'importance de l'état de surface

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Auteur / Autrice : Minli Chen
Direction : Dimitri Mercier
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Chimie Analytique
Date : Inscription en doctorat le 11/12/2023
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Chimie physique et chimie analytique de Paris Centre (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de Recherche de Chimie Paris
Equipe de recherche : Physico-Chimie des Surfaces (PCS)
établissement opérateur d'inscription : Chimie ParisTech / École Nationale Supérieure de Chimie de Paris (ENSCP)

Résumé

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Dans le contexte de la lutte contre le changement climatique, l'hydrogène peut jouer un rôle clé en tant que vecteur énergétique dans la diminution des émissions de CO2 s'il est produit à partir de sources renouvelables. Pour son stockage, une option viable consiste à stocker l'hydrogène sous sa forme moléculaire (H2) dans des récipients à haute pression et à haute résistance. Cependant, le stockage de l'hydrogène gazeux dans des récipients sous pression en acier ou son transport dans des pipelines présente un risque de fragilisation par l'hydrogène et de défaillances dangereuses. La physico-chimie des processus d'entrée de l'hydrogène dans les aciers ferritiques – première étape avant de laisser l'hydrogène atomique « produit en externe » occuper des positions spécifiques dans la matrice – peut être modifiée en fonction de la nature de la surface. Les aciers pour pipelines à faible teneur en carbone sont recouverts d'oxydes de fer natifs, dont le rôle contre la pénétration de l'hydrogène n'est pas bien établi bien qu'il soit généralement considéré comme protecteur. En effet, cette hypothèse reste discutable dans le contexte de la garantie de l'intégrité de ces gazoducs remplis d'hydrogène à haute pression pour les décennies à venir. Il est donc essentiel d'explorer en détail les mécanismes par lesquels l'hydrogène interagit, s'adsorbe sur l'oxyde de fer et se diffuse dans la sous-couche superficielle. Dans le programme de doctorat proposé, des oxydes et/ou hydroxydes de fer seront élaborés sur des surfaces de fer ou d'acier ferritique (mono et/ou polycristallin) et étudiés par spectroscopie photoélectronique à rayons X (XPS) et spectrométrie de masse des ions secondaires à temps de vol ( TOF-SIMS) pour déterminer les compositions chimiques, les épaisseurs et la stratification de ces oxydes. La réactivité de ces surfaces en présence d'hydrogène sera testée selon une approche originale basée sur des marqueurs isotopiques (D2) suivis de ToF-SIMS. Ce L'approche abordera différentes questions (i) les modifications chimiques des oxydes induites par l'hydrogène, (ii) le rôle protecteur des couches d'oxydes sur la pénétration de l'hydrogène dans l'oxyde et le substrat métallique, La cinétique d'adsorption et/ou de diffusion de l'hydrogène. sur/dans l'oxyde et le matériau en vrac seront mesurés. De plus, d'autres types de surfaces et/ou l'impact des contaminants pourraient être explorés. En fonction des progrès réalisés, il est prévu de compléter le programme expérimental par une modélisation moléculaire (théorie fonctionnelle de la densité). De telles études informatiques chercheraient à étudier les mécanismes de réaction d'adsorption et de diffusion de H2 dans l'oxyde de fer et la matrice ferritique.