Thèse en cours

La preuve illicite

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Auteur / Autrice : Fiona Hilaire
Direction : Gwendoline LardeuxEmmanuel Putman
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : En droit spécialité Droit privé
Date : Inscription en doctorat le 04/09/2017
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Sciences juridiques et politiques (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : LDPSC - Laboratoire de droit privé et sciences criminelles

Mots clés

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Résumé

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L'article 9 du Code de procédure civile est traditionnellement présenté comme le siège de la licéité probatoire. Pour autant, ce rattachement textuel apparaît malaisé à deux égards. - D'une part, cette disposition règlementaire attribue à chaque partie la charge de prouver les faits nécessaires au succès de sa prétention « conformément à la loi ». Or, cette expression ne traduit que partiellement l'exigence de licéité de la preuve. Elle conduit, en effet, à enfermer la licéité dans la notion de légalité et néglige ainsi ses autres dimensions. En somme, la conformité à la loi ne peut pas, à elle seule, dessiner les contours de l'exigence de licéité de la preuve. - D'autre part, la sanction afférente à cette disposition règlementaire (à savoir, l'exclusion des débats de la preuve illicite) ne reflète plus parfaitement l'état du droit positif. Les contentieux dans lesquels les preuves entachées d'illicéité sont admises aux débats se démultiplient en jurisprudence. La formulation est d'ailleurs presque devenue rituelle sous la plume de la Cour de cassation : « l'illicéité (...) dans l'obtention ou la production d'un moyen de preuve ne conduit pas nécessairement à l'écarter des débats ». Ainsi, tout en précisant les contours de l'illicéité de la preuve, le présent travail a pour objet de mettre en lumière que le droit positif est favorable à la recevabilité des preuves illicites en justice.