Le design d’exposition au prisme de la décolonialité : réinvention des récits et contestation des logiques institutionnelles
Auteur / Autrice : | Alaeddine Maamer |
Direction : | Hourya Molino machetto, Saul Pandelakis |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Design |
Date : | Inscription en doctorat le 01/09/2023 |
Etablissement(s) : | Université de Toulouse (2023-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | Arts, Lettres, Langues, Philosophie et Communication (ALLPH@) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : LLA-Creatis - Lettres, Langages et Arts (EA 4152) |
Mots clés
Résumé
Cette thèse s’inscrit dans le champ des territoires épistémologiques et explore le design d’exposition comme une méthodologie critique capable de reconfigurer les récits et catégories migratoires. En revisitant les concepts de création, d’exposition et de curation d’archives vivantes, elle dépasse les approches esthétiques traditionnelles pour positionner le design comme un outil de transformation sociale et épistémologique. Les récits migratoires queer, souvent soumis à des cadres narratifs normatifs et des logiques institutionnelles, tendent à invisibiliser les trajectoires plurielles des migrant·es queer. Le design d’exposition, en mobilisant des dispositifs participatifs, transforme ces récits en archives collectives vivantes, évolutives et interactives. Ces archives permettent une réappropriation des récits individuels à travers une dynamique collective et participative, s'inscrivant dans une logique décoloniale. Inspirée par des concepts comme la « pratique et écriture de soi » (Artières), cette méthodologie critique remet en question les logiques institutionnelles de classification et d’homogénéisation. En adoptant une approche épistémologique et méthodologique transposable, cette thèse positionne le design d’exposition comme un outil contestataire et un mode de connaissance ancré dans une praxis critique et participative. Elle propose des pistes pour articuler une critique des logiques institutionnelles tout en offrant des espaces de résistance et d’émancipation. Ainsi, le design se présente comme un levier permettant de repenser les récits migratoires, tout en questionnant et en contrecarrant les logiques de domination.