La performance en travail : pour une analyse socio-économique du travail de candidat.e télé-réalité

Put performance into work : a socio-economic analysis of the work of reality TV contestants.

• Auteur / Autrice : Rachel Fabre
• Direction : Claire Blandin, Lucie Alexis
• Type : Projet de thèse
• Discipline(s) : Sciences de l'information et de la communication
• Date : Inscription en doctorat le 11/10/2023
• Etablissement(s) : Paris 13
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Érasme (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis)

Mots clés

Mots clés libres

Télé-réalité

Travail

Industries Culturelles

Performance

Genre

Résumé

Cette thèse souhaite étudier comment les logiques socio-économiques de la télé-réalité, ainsi que les impératifs de ces dispositifs médiatiques s'incarnent dans les pratiques professionnelles de celleux qui sont les premier.ère.s producteur.ice.s de signification dans ces programmes : les candidat.e.s. On étudiera notamment les rapports à ce travail, les rapports de domination qui s'y jouent, ainsi que les modalités de résistance au travers de leur mise en scène à l’écran, à la télévision ou sur les réseaux sociaux numériques. L'ancrage épistémologique qui a façonné ce projet doctoral s'inscrit dans la critique féministe, en questionnant les limites du travail et du salariat, puisque la télé-réalité est la rémunération de la performance de genre, de race, et de classe. On s'intéressera donc à la façon dont ces normes sont façonnées, ré-interprétées , et mises à profit par ce nouveau travail de soi. Cette analyse du travail et de la production sera alors toujours à relier aux dynamiques de la filières ''télé-réalité'' au sein des industries culturelles, mais aussi aux impératifs discursifs fixés par le genre ''télé-réalité de vie collective'' et les spécificités des différents programmes. Ainsi, l'objectif sera de comprendre comment extension du domaine télévisuel, et extension du domaine marchand vers un capitalisme affectif, se conjuguent au sein de la télé-réalité.

This thesis aims to study how the socio-economic logics of reality TV and the imperatives of these media devices are embodied in the professional practices of those who are the primary producers of meaning in these programs: the contestants. In particular, we'll be looking at their relationships to this work, the relations of domination that play out, and the ways in which they resist through their staging on screen, on television or on digital social networks. The epistemological grounding that has shaped this doctoral project is rooted in feminist critique, questioning the limits of work and wage-earning, since reality TV is the remuneration of gender, race and class performance. We'll be looking at how these norms are shaped, reinterpreted and put to use by this new work of the self. This analysis of work and production will then always be linked to the dynamics of the ''reality TV'' sector within the cultural industries, but also to the discursive imperatives set by the ''collective life reality TV'' genre and the specificities of the various programs. The aim will be to understand how the extension of the televisual domain, and the extension of the commercial domain towards affective capitalism, combine within reality TV.